Deux armateurs sont prêts à entrer dans le capital de la SNCM en posant leurs conditions. On ne connait pas leurs noms. Ils demandent que le différend avec Bruxelles qui porte sur 440 millions d'euros d'aides soit réglé et que Véolia, l'actuel actionnaire principal, se retire du capital.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Deux armateurs sont prêts à entrer au capital de la SNCM, mais à la double condition que le différend avec Bruxelles, qui réclame à la compagnie 440 millions d'euros d'aides, soit réglé et que Veolia, actionnaire principal de la compagnie maritime, se retire, selon une source proche du dossier.
Selon cette source, des armateurs, dont les noms n'ont pas été précisés, "ont rencontré le président de Veolia, ont rencontré le président de Transdev (actionnaires de la SNCM, ndlr), sont allés voir toutes les instances de l'État". Ils ont dit être
prêts à mettre de l'argent sur la table (...) à partir du moment où l'État gère son problème avec l'Europe, et où Veolia s'en va"
a précisé cette même source, précisant qu'ils pourraient reprendre la part de Veolia afin de "monter leur projet et développer (la SNCM) notamment sur le Maghreb". La SNCM a récemment été condamnée par la Commission européenne à rembourser 440 millions d'aides liées à sa privatisation en 2005 et à la délégation de service public (DSP) de desserte de la Corse entre 2007 et 2013.
Marseille et le Conseil général étudient le dossier
Par ailleurs, toujours selon cette source proche du dossier, le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille envisagent
"d'étudier le dossier", si les deux mêmes conditions, de règlement du différend avec l'Europe et de retrait de Veolia, sont réunies. Les deux collectivités ont des "
intérêts régionaux qui sont fondamentaux parce que ça fait vivre l'économie de Marseille, l'économie du port, etc.", a ajouté cette source, indiquant qu'elles
"ne vont pas devenir actionnaires majoritaires, elles n'ont pas vocation à faire ça, mais cette compagnie peut être bi-régionale, il peut y avoir un petit bout de la Corse, un petit bout de PACA, et un investisseur industriel".
L'accord de Veolia avec la caisse des dépôts avorté
Le géant mondial de l'eau et des déchets devait au plus tard le 31 octobre sceller avec la Caisse des dépôts un accord sur le désengagement de Veolia de leur coentreprise de transport collectif Transdev. Cet accord prévoyait le transfert à Veolia des 66% de la SNCM détenus par Transdev, ce qui aurait fait de Veolia le nouvel actionnaire majoritaire de la compagnie reliant la Corse au continent. Mais ce plan a été rendu "impossible" parce que les représentants du personnel de la SNCM ont tardé à donner un avis sur l'opération, mais aussi à cause de la situation financière aggravée de la SNCM, qui a été placée en procédure de conciliation judiciaire en octobre à la demande de sa direction.