Jean-Marie Le Pen et les 19 autres élus Front National du conseil régional Paca n'ont pas assisté à l'hommage à Nelson Mandela, rendu vendredi matin par le président PS Michel Vauzelle à l'ouverture de la séance.
Le chef de file des élus FN au conseil régional PACA a dénoncé une manipulation : "Nous étions dans notre réunion de groupe, on pensait que la minute de silence n'aurait pas lieu avant l'appel, or ils y ont procédé avant l'appel", a t- il déclaré à l'AFP. "Je pense que c'est un coup monté, que c'est de l'arnaque pour pouvoir dire que nous avions volontairement été absents" a poursuivi l'ancien président du FN.M. Le Pen a par ailleurs rappelé qu'il devait "être reçu par Mandela en 2002" et que "le gouvernement français s'était opposé" à cette rencontre.
"Il ne s'agit absolument pas d'un boycott", a également assuré Stéphane Ravier, conseiller régional FN et candidat aux élections municipales à Marseille.
Les élus communistes n'y croient pas
Ces explications n'ont pas convaincu Fabienne Haloui, élue communiste. "Le groupe FN, très certainement nostalgique de l'apartheid, a préféré rejoindre les rangs de l'assemblée à la fin de la minute de silence. C'est une preuve de plus que le ravalement de façade opéré par Marine Le Pen craque de tous côtés. Honte à eux !", a-t-elle réagi dans un communiqué.
Et si Marine Le Pen a salué la semaine dernière la mémoire de Nelson Mandela, homme de "réconciliation" et de "patriotisme", son hommage a été nettement tempéré par le député européen Bruno Gollnisch, qui estime que "le régime afrikaner était de loin un moindre mal".En 1990, après la libération du futur président sud-africain, Jean-Marie Le Pen avait déclaré qu'il ne se réjouissait pas forcément de la libération des terroristes.