Viande de cheval: quatre personnes déférées mardi à Marseille

Quatre premières personnes sur les 21 interpellées lundi dans le cadre de l'enquête sur un nouveau trafic de viande de cheval, devaient être déférées mardi après-midi à une juge d'instruction du pôle santé de Marseille.

Le procureur de la République Brice Robin n'a pas souhaité donner plus de précisions sur leur identité. "D'autres seront présentées mercredi, d'autres seront relâchées", a-t-il encore ajouté.


Ce trafic porte à ce stade sur 200 bêtes, mais la fraude s'annonce beaucoup plus importante, 50 chevaux étant abattus chaque semaine à Narbonne, centre de l'enquête, selon le parquet. "Nous disposons de preuves pour au moins 200 chevaux" revendus bien qu'étant impropres à la consommation à ce stade, mais "50 animaux par semaine, donc 200 par mois, transitaient par l'abattoir de Narbonne, dont 50% destinés à la consommation en France et 50% à l'exportation", a indiqué à l'AFP M. Robin. "Nous sommes au début de l'enquête", a-t-il rappelé. Soixante d'entre eux provenaient du laboratoire pharmaceutique Sanofi (avec pour l'heure, la preuve pour deux certificats falsifiés), dont l'un des sites en Ardèche aurait cédé des animaux entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus à l'organisateur du trafic présumé, selon les enquêteurs. Le trafic concerne aussi des chevaux achetés à des centres équestres ou à des particuliers. Il s'étendrait à plusieurs pays européens, en particulier l'Espagne où l'abattoir de Gérone a été perquisitionné.


L'information judiciaire a été ouverte début novembre 2013 pour "tromperie, faux et usage de faux, corruption et association de malfaiteurs", pour des faits ayant débuté en mai 2011. Parmi les personnes arrêtées, figurent la tête présumée du réseau, un homme de 59 ans originaire de Narbonne qui possède plusieurs boucheries chevalines et des parts dans l'abattoir de la ville, ainsi que quatre vétérinaires, soupçonnés de
"négligence", voire de "corruption", selon M. Robin. Treize rabatteurs et un informaticien ont également été interpellés.
"En l'état de ce dossier, il n'y a aucun caractère nuisible à la santé humaine", avait précisé lundi le procureur, précisant qu'il s'agissait d'"une fraude aux normes sanitaires, pas d'une fraude sanitaire".
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