SNCM : vers une nouvelle grève le 26 mars

Face aux "menaces graves et imminentes" qui pèsent sur la compagnie maritime marseillaise, la CGT et la CFE-CGC ont déposé vendredi un préavis de grève reconductible à partir du 26 mars, soit mercredi prochain.

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Principal motif d'inquiétude des salariés: l'hostilité de l'actionnaire principal Transdev (66%), codétenu par Veolia et la Caisse des Dépôts.

"Les déclarations publiques répétées du PDG de Veolia, Antoine Frérot, portent un préjudice considérable à notre entreprise et rendent toujours un peu plus difficile le travail de ceux qui quotidiennement sont impliqués dans la transformation de la SNCM", écrit la CFE-CGC dans son préavis.

"Plus grave encore, l'évolution inquiétante des positions du PDG de Transdev (Jean-Marc Janaillac, NDLR) au sein du conseil de surveillance, passant de l'abstention à l'opposition, puis menaçant clairement le directoire, nous font craindre le pire pour "l'après-municipales" ajoute le syndicat des cadres navigants et de l'encadrement.

"Il nous faut donc compter sur toute la détermination du gouvernement pour veiller à l'avenir de la SNCM (...) car le pire est malheureusement toujours d'actualité et qu'il y a urgence", renchérit pour sa part la CGT, craignant que, dans ces conditions, la commande de quatre navires au chantier naval STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ne puisse aboutir d'ici fin juin. Au premier rang de leurs revendications, les deux syndicats demandent à l'Etat (actionnaire direct à 25% de la SNCM, mais aussi indirect via la CDC) de respecter les engagements pris début janvier en faveur du plan de redressement de la société.

Ils souhaitent aussi la nomination de deux représentants de la CDC au conseil de surveillance, afin d'exclure tout risque de procédure collective au tribunal de commerce, au même titre que les deux représentants de Veolia Environnement, accusés de vouloir "liquider la SNCM". Enfin, ils réclament "la mise en oeuvre dans les meilleurs délais de la sortie de Transdev par la mise en place d'un actionnariat provisoire" sous l'égide de l'Etat, et parallèlement la recherche d'un nouvel actionnariat durable. Pour Roland Blum, premier adjoint (UMP) au maire de Marseille, "il est urgent que le gouvernement cesse de jouer à cache-cache". "Il doit", estime-t-il dans un communiqué, "parce qu'il en a la possibilité et les moyens, organiser le départ de Transdev et Veolia dont l'unique obsession de son président est la liquidation de la SNCM".

La SNCM, compagnie aux difficultés chroniques, est engagée dans un plan de redressement qui prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et un plan de départ pour 500 postes (sur 2.600), le tout pour obtenir une meilleure productivité et remettre l'entreprise à flot.

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