Lors de son dernier meeting avant le second tour, le candidat PS à la mairie de Marseille a promis "une surprise" dimanche au second tour des élections. Tout en critiquant à nouveau "l'accord honteux" entre son adversaire UMP Jean-Claude Gaudin et la candidate PRG Lisette Narducci.
Patrick Mennucci promet de faire "la surprise" dimanche prochain pour le deuxième tour des élections municipales de Marseille. Pour son dernier meeting d'entre-deux tours, le candidat PS était accompagné de soutiens, de syndicalistes et de plusieurs de ses colistiers, mais on pouvait noter l'absence de la ministre Marie-Arlette Carlotti et de Samia Ghali.
De nouveau, comme il l'avait déjà fait dans la semaine, Patrick Mennucci a dénoncé "l'accord honteux" entre Jean-Claude Gaudin et la guériniste Lisette Narducci, une proche de Jean-Noël Guérini, le président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône.
Lisette Narducci, actuel maire des 2e et 3e arrondissements et vice-présidente du Conseil Général, arrivée en deuxième position au premier tour dans ce secteur, et la candidate UMP Solange Biaggi, arrivée première, ont fusionné leurs listes lundi, Mme Narducci conservant la tête de liste. Et la mairie de secteur étant promise, en cas de victoire, à sa colistière du PRG.
"Ces deux systèmes ont décidé de s'unir pour nous empêcher de changer la donne à Marseille" selon un accord "préparé de longue date", a tonné le candidat socialiste.
Eugène Caselli, tête de liste PS dans ce même 2e secteur, a également dénoncé "la candidate de M. Gaudin, vendue à la droite" et les "compromis qui s'étalent au grand jour".
"Nous avons été l'objet de beaucoup de commentaires dimanche soir", a dit Patrick Mennucci.
"Je fais le pari avec vous : nous serons la surprise de dimanche"
a rajouté le député socialiste devant la mairie du premier secteur, à côté de la Canebière.
Plusieurs responsables associatifs et militants syndicaux, notamment les responsables locaux de la CFDT Patrick Para et l'UNSA Gilles Prou-Gaillard ont pour leur part appelé "au changement".
"Chez nous les Marseillais, il y a une part qui ne déteste pas la corruption bon enfant, la gouaille facile. Et il y a une autre part, qui n'est pas celle-là, qui est celle de la révolte", a jugé pour sa part le comédien et metteur en scène Philippe Caubère, venu "en ami", avant d'exhorter l'assistance à "refuser le désenchantement et la désillusion" et de demander du "panache" aux électeurs.