Dans la nuit de dimanche à lundi, des policiers prennent en chasse une voiture volée sur l'autoroute A55. Le conducteur fait alors une marche arrière sur la bande d'arrêt d'urgence et percute la voiture de la Bac, les trois policiers qui se trouvent à l'intérieur sont blessés.
Trois policiers de la Bac de Marseille ont été blessés dans la nuit de dimanche à lundi à l'issue d'une course-poursuite sur l'autoroute A55. Peu après minuit, des fonctionnaires de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) repèrent un véhicule signalé volé à Marseille. Ils le prennent en chasse sur l'autoroute, bientôt rejoints par un équipage de la brigade anti-criminalité. Une quinzaine de km plus loin, à hauteur de la commune des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) le conducteur s'immobilise sur la bande d'arrêt d'urgence, avant d'effectuer une marche arrière, percutant violemment la voiture de la Bac.
Il tente de prendre la fuite à pied
Ses trois occupants ont été transportés à l'hôpital Nord. L'un d'eux, victime d'un traumatisme crânien et de fractures des vertèbres lombaires, était encorehospitalisé lundi après-midi. Un autre souffre d'une fracture du nez et un troisième a été touché à la cheville. Ils se sont vu prescrire six jours d'ITT. L'auteur des faits, connu des services de police, a été interpellé après avoir tenté de prendre la fuite à pied.
Ce n'est pas un accident, l'individu a foncé délibérément sur le véhicule de police avec l'intention de blesser les fonctionnaires"
a déclaré le procureur-adjoint de la République à Marseille, Jean-Jacques Fagni.
Connu pour des vols
L'auteur des faits, un jeune homme de près de 22 ans connu des services de police, notamment pour des faits de vol, a été interpellé dans la pinède après avoir tenté de prendre la fuite à pied. Il a opposé aux policiers une vive résistance, blessant légèrement trois d'entre eux. L'enquête a été confiée à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exprimé dans un communiqué "toute sa solidarité" aux hommes de la Bac. "Il s'est personnellement entretenu avec chacun d'entre eux au téléphone ce matin pour s'assurer de l'amélioration de leur état de santé, les féliciter de leur courage et leur dire toute sa sympathie".La détermination de l'individu pour se substituer à son interpellation montre une nouvelle fois que nous sommes devenus des cibles à neutraliser par tous les moyens"
a réagi le délégué zonal du syndicat Alliance, David-Olivier Reverdy, réitérant sa demande de "maintien des peines planchers" que la réforme
pénale de Christiane Taubira entend supprimer.