Les Baumettes bloquées temporairement ce mardi matin

Le fonctionnement d'une dizaine d'établissements pénitentiaires du sud-est de la France a été perturbé mardi matin et la prison des Baumettes à Marseille a été bloquée jusqu'à 8h30. 

"On a réussi à mobiliser plus de 550 personnes sur les établissements et à avoir 10 établissements bloqués sur la région (Provence-Alpes-Côte
d'Azur et Corse, ndlr)", a indiqué à l'AFP le secrétaire général Paca Corse de l'Ufap Bruno Boudon.

Les blocages, qui ont commencé vers 6h00, étaient toujours en cours à la prison de Luynes à Aix-en-Provence peu après 8h00, tandis que les agents ont été délogés par les forces de l'ordre aux Baumettes à Marseille vers 8H30. Peu avant la fin du blocage, le représentant du syndicat aux Baumettes, Thierry Serra évoquait auprès de l'AFP un mouvement de "150 personnes" dans cette maison d'arrêt. Les fonctionnaires pénitentiaires avait monté une barricade et allumé des feux de pneus devant l'entrée de l'établissement marseillais, qui ont été éteints par les pompiers après l'intervention des forces de l'ordre, a constaté un photographe de l'AFP.

Au diapason des revendications nationales, M. Serra met en avant les "conditions de travail des personnels" et les "multiples agressions" dont sont victimes les agents. "Nous avons des agressions un jour sur deux!", explique-t-il. Dernière en date, raconte-t-il, un gardien des Baumettes a été frappé samedi à la tête avec un pot de Nutella.

Le mouvement a également été levé à Grasse (Alpes-Maritime). La gestion du mouvement dans chaque établissement "est laissé à l'appréciation
des personnels", a précisé M. Boudon. L'Ufap a appelé au niveau national les personnels à bloquer mardi les établissements, les extractions judiciaires, les activités socio-culturelles et le travail, ainsi que les parloirs avocats. Le syndicat réclame notamment la résorption des "plus de 800 vacances d'emplois" lors du prochain budget triennal, actuellement en cours d'élaboration, ou de gérer "les affectations" selon le profil des détenus dans les établissements, a expliqué son secrétaire général, François Forget.
Il demande également une réorganisation du travail, avec notamment un "travail en équipes", et une "redéfinition du rôle" des surveillants. Le mouvement de mardi doit servir de "premier coup de semonce", selon M. Forget. Les responsables du syndicat examineront la suite à lui donner notamment à l'occasion de leur congrès qui se tient du 13 au 15 mai.
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