Le Rectorat d'Aix-Marseille a estimé que le suicide de Pierre Jacques, professeur d'électronique au lycée Antonin-Artaud à Marseille , était "imputable au service" . Le drame s'était déroulé en septembre 2013.
Pierre Jacque, professeur d'électronique au lycée Antonin-Artaud à Marseille, a mis fin à ses jours à son domicile le 1er septembre 2013. La famille avait demandé au rectorat de considérer ce suicide en accident de travail . La commission de réforme réunie le 3 juin 2014 a rendu un avis favorable et a estimé que ce drame était "imputable au service", le recteur a décidé de suivre cet avis. La commission de réforme est composée de médecins, de représentants de l'employeur et d'élus du personnel sous l'autorité de la préfecture.
Une lettre adressée à ses collègues
Pierre Jacque, professeur d'électronique en série STI2D ,Sciences et technologies industrielles et du développement durable du lycée Antonin Artaud dans le 13e arrondissementa mis fin à ses jours à l'âge de 55 ans, expliquant dans une lettre adressée à ses collègues que "le métier tel qu'il est devenu" ne lui était "plus acceptable en conscience". Dans cette lettre, il dénonçait notamment les conditions de "la mise en place de la réforme" de l'ex-ministre de l'Education nationale Luc Chatel "faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler".
Le communiqué du Syndicat National des Enseignements de Second degré
Le syndicat souligne le travail d'enquête conduit par le Comité d'Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail qui a permis de montrer " les déterminants liés au travail dans ce geste tragique , ainsi que les carences de l'administration dans l'accompagnement des personnels et les moyens dévolus à la médecine de prévention "Le syndicat conclu son communiqué en déclarant
Cette reconnaissance , une première dans notre académie, essentielle pour la famille, constitue aussi une étape importante, pour les personnels ....et pour l'ensemble des collègues qui trouvent là un précédent concernant la reconnaissance des risques psychosociaux liés au métier. La santé au travail est en enjeu que l'Education Nationale devra désormais traiter avec sérieux.