Un suicide "imputable au service": après cette décision du rectorat, les réactions

La secrétaire académique adjointe du SNES-FSU a déclaré : "cette décision est importante d'abord pour la famille, elle est importante pour les collègues du lycée, pour les collègues de sa discipline et pour tous les enseignants dont le métier est difficile aujourd'hui et qui souffrent"

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L'Education nationale a reconnu que le suicide d'un enseignant d'un lycée de Marseille à son domicile la veille de la rentrée 2013-2014 était directement lié aux conditions de travail,. Le recteur de l'académie d'Aix-Marseille a annoncé vendredi 6 juin lors d'un comité technique académique, réunissant représentants des personnels et de l'administration que ce suicide était "imputable au service", a indiqué Séverine Vernet, une responsable régional du SNES-FSU. Elle a également déclaré :

Cela signifie la reconnaissance du fait que ce geste a un lien direct avec le travail, que seul le travail explique ce geste. C'est aussi la reconnaissance des carences de l'administration dans l'accompagnement des personnels et les moyens accordés à la médecine de prévention


 



Confirmation du Rectorat

Le rectorat a confirmé dans un communiqué cette information, précisant que l'épouse du professeur avait demandé que le suicide de son mari "soit considéré par l'administration
de l'Education nationale comme un accident de service", et qu'elle a été "immédiatement informée" de cette décision.

Une lettre pour témoigner

Pierre Jacque, professeur d'électronique en série STI2D ,Sciences et technologies industrielles et du développement durable, du lycée Antonin Artaud dans le 13e arrondissement a mis fin à ses jours le 1er septembre 2013 à l'âge de 55 ans, expliquant dans une lettre adressée à ses collègues que "le métier tel qu'il est devenu" ne lui était "plus acceptable en conscience". Dans cette lettre, il dénonçait notamment les conditions de "la mise en place de la réforme" de l'ex-ministre de l'Education nationale Luc Chatel "faite à la hussarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dissimuler".

Les CHSCT "avaient alerté à l'époque l'administration sur la souffrance grandissante des personnels suite à cette réforme de la filière STI2D", souligne Séverine Vernet, estimant que cette reconnaissance, une première dans l'académie, était "essentielle" pour la famille de ce professeur, qui était marié et père de deux filles.

Une de nos équipes , Jean-Manuel Bertrand et Francis Di-Cesare a rencontré Françoise Jacque l'épouse du disparue et  Caroline Chevé, secrétaire académique adjointe du SNES-FSU 

 

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