La France a évacué par bateau une quarantaine de ses ressortissants, ainsi que des Britanniques, de Libye, en raison de la dégradation de la situation dans ce pays, a annoncé le gouvernement.
"Ils ont été évacués, d'après ce qu'a dit le ministre des Affaires étrangères (Laurent Fabius), par bateau", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, lors de son compte-rendu du Conseil.
Selon l'état-major des armées, 47 personnes ont au total été évacuées, dont 7 Britanniques.
Le personnel diplomatique français, dont l'ambassadeur de France, fait partie des personnes qui ont embarqué à bord de la frégate anti-sous-marine Montcalm, au large de Tripoli. Le bâtiment est attendu à Toulon dans les prochains jours.
L'opération s'est déroulée entre 5H00 et 8H00 (3H00 et 5H00 GMT), a précisé l'état-major.
Les personnes évacuées avaient été regroupées dans le port de Tripoli, d'où elles ont pris place à bord d'embarcations légères pour rejoindre le Montcalm.
Un autre bâtiment de la marine française, la frégate Courbet, était mobilisé au large des côtes libyennes.
Paris avait demandé lundi à ses ressortissants en Libye de quitter le pays. Ces derniers étaient invités à entrer au plus vite en contact avec l'ambassade de France à Tripoli.
"Compte tenu de la situation sécuritaire, les locaux occupés par notre ambassade à Tripoli sont temporairement fermés. Les activités diplomatiques se poursuivent depuis Paris", a précisé mercredi le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floréani.
"La France reste pleinement engagée pour parvenir à une amélioration de la situation. Elle est en contact étroit avec les Nations unies et avec ses partenaires les plus impliqués", a-t-il ajouté.
Plusieurs personnes ayant la double nationalité française et libyenne ont choisi de rester en Libye, où les Français étaient moins d'une centaine (y compris les binationaux) avant l'évacuation.
La décision d'évacuer par la voie maritime a été prise en raison notamment de l'insécurité qui règne dans la zone de l'aéroport de Tripoli, où de violents combats opposent depuis plusieurs jours des factions rivales.
Plusieurs autres pays européens, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, ont également enjoint à leurs ressortissants de quitter le pays.
La situation s'est fortement dégradée ces derniers jours en Libye, où de violents affrontements opposant des milices rivales ont déjà fait une centaine de morts dans la zone de l'aéroport de la capitale.
Les États-Unis, dont l'ambassade est située sur la route de l'aéroport, avaient évacué leur personnel diplomatique samedi par voie terrestre, sous une couverture aérienne.