200 agriculteurs du grand sud bloquent la frontière avec l'Espagne au Boulou

Venus d'une vingtaine de départements dont le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, des agriculteurs unis pour protester contre le "dumping économique" pratiqué selon eux en Espagne. Ils  ont bloqué des camions espagnols de fruits et légumes. 

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Vente en gros bloqué quelques heures

Les protestataires se sont ensuite rendus en voiture vers le marché Saint-Charles International, pour bloquer l'accès à cette immense plateforme européenne de vente en gros de fruits et légumes située à 25 km au nord du Boulou. Ils ont déversé des tonnes de pêches et de nectarines dans leurs cageots qu'ils ont ensuite enflammés.
En début d'après-midi et alors que la manifestation se poursuivait, il n'y avait pas eu de débordement, selon le photographe.
"Nous réclamons que la France porte plainte contre l'Espagne pour dumping économique", a déclaré à l'AFP le président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) à Perpignan, Yvan Haris, qui participait à cette manifestation contre les camions espagnols entrant en France sur l'autoroute A9.
"Quand un kilo de pêches coûte 1,10 euro à Madrid mais entre en France à 0,50 euro, il y a dumping économique", a-t-il clamé, entouré également de Jeunes Agriculteurs.
"Le coût du travail est bien inférieur là-bas", a-t-il ajouté, en dénonçant

le dumping social, le dumping environnemental -car les règles de respect de l'environnement imposées en France sont autrement plus lourdes qu'en Espagne- et le dumping économique.


Parmi les protestataires français, les producteurs d'ail de la Drome, mais aussi des dizaines de collègues spécialisés dans les fruits venus de l'Hérault, du Vaucluse,
des Bouches-du-Rhône, du Gard
. Le tout sous l'étroite surveillance d'une vingtaine de gendarmes et d'agents des Douanes qui fouillaient certains camions espagnols.
D'autres poids-lourds n'avaient pas osé franchir la frontière. Filtrant les arrivées, les agriculteurs laissaient passer les voitures de tourisme en offrant aux conducteurs pêches ou tomates cerises accompagnés de tracts pour expliquer leur mouvement.
Aux camions espagnols, dont une dizaine étaient bloqués une heure après le début du mouvement vers 11 heures, les agriculteurs français apposaient sur leurs cargaisons
des tracts, source d'une tension perceptible par le photographe de l'AFP.


La manifestation n'est pas dirigée contre les Espagnols

"Les administrations et les politiques doivent comprendre nos problèmes", a ajouté M. Haris. La manifestation n'est pas dirigée contre les Espagnols, a-t-il martelé, rappelant que son mouvement avait commencé à alerter les autorités françaises et Bruxelles à Noël.
"Les seuls qui ne gagnent pas d'argent ici ce sont les producteurs français", a-t-il affirmé en jugeant "pas très bien" de recevoir des "compensations": "nous, nous voulons vivre de notre métier, nous ne sommes pas des hooligans, nous sommes des pères de familles". 
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