Le curé de la paroisse de la Belle de Mai, un quartier populaire de Marseille, a ouvert la porte de la salle paroissiale dans l'urgence, soutenu par son église. Mais la situation imposée aux familles Roms évacuées d'un bidonville l'indigne comme elle indigne les associations.
Depuis vendredi dernier, dans la salle paroissiale, des familles tentent de se reposer, dans l'attente d'un solution d'hébergement appropriée.
Depuis un mois, elles sont allées de trottoir en jardin public chassées par la police comme le confirment les associations qui les suivent, depuis l'évacuation du bidonville sous la voie rapide de Plombiéres dans le même quartier où elles survivaient.
Dans le reportage le Père Paul Daniel, Chetuca Rostas mère de famille, Jane Bouvier association "l'école au présent" , Dominique Hazebrouk coordinatrice mission bidonville Médecins du Monde

Le père Daniel a une fois encore ouvert la porte. En 2012, dans la même salle, 80 personnes avaient trouvé refuge pendant 19 jours. Une situation difficile se souvient le curé qui expriment sont indignation en constatant les extrémités où sont ces familles dans la pauvreté sont poussées.
Le père a ouvert la porte, en 2014 encore. Comme un voisin aussi, les familles erraient dans le quartier.
L'église accueille comme il le rappelle, pour autant, il estime que ce n'est pas son rôle ainsi. Il précise qu' à Marseille de nombreuses paroisses ont trouvé des logements, des hébergements et que l'éveque et l'archeveque soutiennent les curés. Mais l'accueil des Roms est avant tout l'affaire de l'Etat.

Le 24 juillet dernier, les Roms qui s'étaient bricolés un intérieur de bidonville ont été évacués du terrain boulevard de Plombières dans le quartier populaire de la Belle de Mai.
Les familles recueillies à l'église du quartier, sont celles qui n'ont d'autres solutions que d'aller poser leurs affaires sur un trottoir ou un jardin raconte Medecins du Monde. D'autres familles sont relogées, d'autres sont parties en Roumanie. Ces familles aujourd'hui dans la salle paroissiale sont les plus pauvres d'entre elles, explique la coordinatrice de la mission bidonville de Médecins du Monde," elles sont marseillaises, elles vivent dans cette ville depuis de nombreuses années et ne repartiront pas en Roumanie".
