Le Conseil d'administration du Parc National des Calanques, réuni ce lundi à Cassis, a voté pour la poursuite des rejets de boues rouges au large de Cassis par l'usine d'alumine de Gardanne. Et ce, pour une durée de 30 ans.
Le Parc National des Calanques s'est enfin positionné sur le dossier des boues rouges que l'usine d'alumine de Gardanne rejette depuis 50 ans, à 7 km au large de Cassis.
Au grand dam des associations de lutte pour l'environnement, le conseil d'administration a accepté la poursuite des rejets dans les eaux de son territoire, pour une durée de 30 ans.
Altéo a su convaincre des efforts fournis pour limiter l'impact des rejets sur l'environnement.
180.000 tonnes déversées aujourd'hui, contre 900.000 en 1972 selon la société Alteo, qui met en avant "des travaux menés depuis 20 ans par (son) comité scientifique de suivi"
D'ici le printemps, les rejets solides devraient même être "quasi totalement éliminés" selon le directeur des opérations d'Altéo, en vertu d'un nouveau process de production qui permet, par utilisation d'un filtre-presse, de les retenir, puis de les stocker en vue de valorisation.
Cette élimination des résidus solides répond aux obligations environnementales de la France, signataire de la Convention de Barcelone sur la protection de la Méditerranée, ainsi qu'à un arrêté préfectoral de 1996 laissant à l'entreprise jusqu'au 31 décembre 2015 pour en finir avec ces boues rouges.
Mais il faudra toujours évacuer l'eau, et c'est précisément sur cette poursuite d'autorisation que s'est prononcée aujourd'hui, à bulletin secret le conseil d'administration du Parc National des Calanques.
Les protecteurs de la nature venus manifester avec leurs pancartes, réclament depuis longtemps une expertise indépendante des rejets.