La romancière et scénariste Rachel Mizrahi, née à Varsovie et qui a passé son adolescence en Israël, est décédée lundi à son domicile du Pradet dans le Var, à l'âge de 82 ans. Son dernier roman, "Passeggiata" était sorti en 2009.
Dès l'enfance, elle écrit en hébreu. Elle apprend ensuite le français, à 15 ans, pour lire Baudelaire, puis vient à Paris en 1958 pour étudier le chinois. Elle étudie plusieurs autres langues à l'université, à Toronto et Jérusalem.
A Paris, elle traduit, en collaboration avec la romancière française Christiane Rochefort, "En flagrant délire" de John Lennon (1965) puis publie son premier roman en français, "Harry", chez Grasset, en 1969. Suivront "Où en est la nuit" en 1975 et "Adieu Eldorado" en 1978.
Nomade par choix, elle se présente ainsi sur la 4e de couverture de ce troisième livre: "Rachel Mizrahi n'est pas née ici on ne sait pas quand, n'a pas été élevée, ne parle que dix-sept langues, n'a pas de racines, n'en éprouve pas le besoin, ne bat que la campagne, n'a jamais été en analyse, ni en Suisse. Ecrit".
En 1982, elle publie "L'un meurt l'autre aussi. Errance" sur la Palestine où elle a vécu enfant. Elle collabore aussi à l'écriture de plusieurs scénarios de films, dont plusieurs avec le réalisateur Moshé Mizrahi. Elle est l'auteure en 1987 du documentaire "Les Figuiers de Barbarie ont-ils une âme ?" réalisé par Gilles Dinnematin, film qui sera projeté dans des festivals et à la télévision dans des pays arabes.
En 2009, elle a publié un dernier roman, "Passeggiata".