Gap : Procès d'une mère soupçonnée d'infanticide

Une femme de 31 ans, suspectée d'avoir donné la mort à son nouveau-né en février 2012, après avoir accouché seule sur son lieu de travail, est jugée à partir d'aujourd'hui, jeudi 23 octobre devant la cour d'assises des Hautes-Alpes.

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Une femme très fragile psychologiquement

Le corps du nourrisson avait été retrouvé par les gendarmes dans une forêt située à proximité de l'hôtel-restaurant où cette mère était salariée. Transportée à l'hôpital de Briançon à la suite de complications médicales survenues après la naissance de l'enfant, la jeune femme avait finalement confié son acte au personnel de l'établissement et indiqué aux gendarmes où se trouvait la dépouille de son bébé. Le 12 février 2012, la jeune femme, âgée de 28 ans au moment des faits, avait accouché seule dans l'hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent (Hautes-Alpes), où elle travaillait. Remise en liberté à l'issue de sa garde à vue, au cours de laquelle elle avait avoué son crime, la jeune femme, "très fragile psychologiquement", avait été mise en examen pour "meurtre de mineur de moins de 15 ans" et placée sous contrôle judiciaire avec obligation de soins.

Le juge des libertés et de la détention avait alors décidé ne pas ordonner sa mise sous mandat de dépôt au regard d'un risque élevé de suicide. L'avocat de l'accusé, Maitre Nicolas Charmasson a affirmé : 

Il s'agit assurément d'un dossier psychologique, relatif à un déni partiel ou une dénégation de grossesse. L'entourage familial et professionnel de ma cliente n'a découvert la grossesse que par la révélation des faits, Ma cliente a toujours reconnu intégralement les faits. Nous réservons nos explications pour la cour d'assises









Le père de l'enfant, un homme d'une trentaine d'année séparé de l'accusée au moment du drame, s'est porté partie civile.


Mon client a appris dans la même journée l'existence et le décès de son bébé. Il est très affecté par ce drame, attend de ce procès des explications


a indiqué son avocate, Maitre Solen Morvan. 
Les débats, qui se tiennent durant deux jours à la cour d'assises des Hautes-Alpes, doivent notamment déterminer pour quelles raisons la jeune femme a décidé de donner la mort à son nouveau-né. L'accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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