Une officine de fabrication de fausse monnaie a été démantelée à Avignon et Marseille par les gendarmes : 900.000 euros de faux billets d'une "qualité exceptionnelle" ont été saisis en coupure de 50 euros.
900 000 euros de faux billets
Une officine de fabrication de fausse monnaie a été démantelée à Avignon (Vaucluse) et Marseille par les gendarmes qui ont saisi 900.000 euros de faux billets d'une "qualité exceptionnelle", en coupure de 50 euros.Onze personnes ont été interpellées le 16 décembre : 8 à Marseille, 1 dans le Vaucluse, 2 en Corse, au terme de l'enquête qui a démarré à Avignon à l'été 2014 après la découverte d'une officine de fabrication de faux billets et s'est poursuivie à Marseille où l'officine avait été transférée.
Six personnes ont été remises en liberté, trois ont été déférées et deux autres, interpellées en Corse, sont en cours de déférement, a indiqué le procureur de la République à Marseille, Brice Robin.
Le parquet de Marseille a demandé la mise en examen des cinq personnes, âgées de 32 à 47 ans, pour contrefaçon de monnaie et association de malfaiteurs, un chef d'accusation qui leur fait encourir 30 années de prison. Il a également demandé leur placement en détention provisoire.
Qualité exceptionnelle
Les billets sont d'une "qualité exceptionnelle", fabriqués par une "organisation internationale très structurée", a déclaré M. Robin.Les gendarmes de la section de recherche d'Avignon et de la section de recherche de Marseille ont également saisi
des ordinateurs et des imprimantes, ainsi que 10 cartons de papier pouvant servir à la fabrication de 8 millions d'euros en faux billets, ont précisé M. Robin et le général David Galtier, commandant la région de gendarmerie de Paca.
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Connus des services de police
Deux des individus arrêtés ont un casier judiciaire, l'un a déjà été condamné à 7 ans de prison pour trafic de stupéfiants, l'autre à 3 ans pour escroquerie et contrefaçon.Le général Galtier s'est félicité d'une "opération qui sort de l'ordinaire" car "toute la chaîne est tombée, depuis l'officine jusqu'à la fabrication de la fausse monnaie".
Le colonel Sylvain Noyau qui a dirigé l'enquête, a souligné "la grande technicité" des faux-monnayeurs qui imprimaient leurs billets grâce à un "matériel sophistiqué" sur du papier qui avait toutes les caractéristiques d'un papier fiduciaire, notamment le filigrane inséré dans les billets.
Avec AFP