Dans une lettre adressée aux administrateurs et au gouvernement, la Commission Européenne conseille de trouver rapidement une solution sans DSP : un moyen d'échapper à l'amende de 440 millions d'euros pour un futur repreneur...
Ardoise effacée si pas de DSP
Dans une lettre adressée aux administrateurs et au gouvernement (voir photos plus bas), l'Europe conseille de trouver rapidement une solution sans délégation de service public : un moyen d'échapper à l'amende de 440 millions d'euros pour un futur repreneur...Cette amende est un principal frein à la reprise de la compagnie, placée en redressement judiciaire depuis 5 mois.
La lettre prend à contrepied les réquisitions du procureur de la république du 22 avril dernier. Les offres de reprise de Christian Garin, Daniel Berrebi et Patrick Rocca avaient été jugées insuffisantes. Une prolongation de 6 mois de la période de redressement judiciaire avait été requise, à cause notemment du volet social des différents plans de reprise - entre 500 et 800 salariés maximum maintenus, contre 1.500 CDI aujourd'hui -, et de leur financement jugé incomplet.
C'est ce que craignaient les syndicats : pour eux c'est l'ouverture au démantèlement de l'entreprise, "une vente à la découpe", et parmi les 3 repreneurs, ce serait l'offre du groupe corse Rocca qui serait en pôle position.
Délibéré lundi
Tout va se jouer lundi prochain 11 mai : le tribunal de commerce va se prononcer sur l'éventuelleprolongation de la période d'observation de la compagnie.
Mais dans ce même courrier, l'Europe demande à la France d'aller vite.
Les explications d'Anne-Sophie Maxime et de Dominique Moret :