Les militants CGT de la raffinerie Total La Mède bloquent depuis ce matin les expéditions de carburant. Ils protestent contre le projet de restructuration du site, qui prévoit notamment la suppression de 180 emplois.
Une cinquantaine de militants de la CGT empêchent au départ depuis 4 heures ce matin, les camions-citernes de venir s'approvisionner. Selon la CGT,
"Certains camions sont repartis, d'autres attendent sur le parking à l'entrée du site"
Sous l'enseigne Total à l'entrée de celui-ci, a été déployée une banderole où on pouvait lire: "Committed to destroy jobs (engagé pour détruire des emplois, en parodie du slogan publicitaire de l'entreprise "Committed to better energy".
La CGT proteste contre la suppression annoncée de 180 emplois sur le site et le projet industriel visant à remplacer son activité de raffinage de pétrole brut par une unité de production de bio-carburant.
"En réalité, il y aura beaucoup plus de 180 emplois supprimés. Ce chiffre ne prend pas compte tous les CDI affectés
en permanence à d'autres sites, ni les intérimaires et personnels de sous-traitants, explique Julien Granato, secrétaire CGT.
"Quant au projet de raffinerie de bio-carburant, il est déjà obsolète, car il s'agit de carburants d'ancienne génération"
rajoute-t-il.
Le 16 avril, lors d'un Comité central d'entreprise (CCE), Total a présenté aux syndicats un plan de restructuration de l'activité du raffinage en France qui prévoit notamment de supprimer 180 postes sur les 430 que compte sa raffinerie des Bouches-du-Rhône, selon la direction.
Ce plan prévoit un investissement de 600 millions d'euros, dont 400 millions pour moderniser la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), également déficitaire, et 200 millions d'euros pour le site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros par an selon la direction.