Air Cocaïne : les pilotes et les dirigeants de la société d'aviation font appel

Les deux pilotes et les deux dirigeants de la société d'aviation privée du procès "Air Cocaïne" ont fait appel, lundi, du verdict de la cour d'assises spéciale des Bouches-du-Rhône qui les a condamnés à six ans d'emprisonnement, a-t-on appris auprès de leurs avocats. 
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les deux pilotes et les deux dirigeants de la société d'aviation privée du procès "Air Cocaïne" ont fait appel, lundi, du verdict de la cour d'assises spéciale des Bouches-du-Rhône qui les a condamnés à six ans d'emprisonnement, a-t-on appris auprès de leurs avocats. 

Leurs demandes seront examinées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence dans un délai maximum de deux mois.

La cour d'assises spéciale a condamné vendredi 5 avril sept des neuf accusés de l'affaire "Air Cocaïne" à des peines allant jusqu'à 18 ans de prison, dont 6 ans contre les pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret.
   
Le ministère public avait demandé jusqu'à 25 ans de prison, et 7 ans contre les pilotes pour ce trafic international de cocaïne. Deux des neuf accusés ont été acquittés dans ce procès qui a duré sept semaines à Aix-en-Provence.

Les cinq juges professionnels de la cour d'assises spéciale des Bouches-du-Rhône s'étaient retirés dans la matinée. Après onze heures de délibéré, ils ont estimé que les sept condamnés avaient bien participé sciemment à un trafic de drogue transatlantique entre Saint-Tropez (Var), la République Dominicaine et Quito.


"J'ai peur, mais je compte sur vous". Comme les huit autres accusés, le pilote Pascal Fauret a pu s'exprimer vendredi matin une dernière fois devant la cour d'assises spéciale. "J'avais déclaré qu'à Saint-Domingue, on m'avait coupé les ailes. En fait, on me les a arrachées. Et certains entendent enlever encore la cicatrisation", a-t-il regretté. "Je ne suis pas un malfrat".

"Ce que j'ai entendu dans le réquisitoire", selon lequel les pilotes savaient que leur avion transportait de la drogue, "c'est pas ma vie. Ma vie, elle était dans les montagnes, les avions, avec ma femme et mes enfants. J'entends bien les revoir", a affirmé auparavant Bruno Odos, l'autre pilote. 

La défense avait plaidé l'acquittement pour huit des neuf accusés, s'indignant lors de l'audience des carences d'une enquête hors-normes. Deux des neuf accusés, Henri Bartolo et Michel Ristic, ont été acquittés.


"C'est un scandale ! C'est politique ! Il n'y a pas de justice, saloperie!", ont crié les proches des condamnés, fondant en larmes à l'annonce du verdict.

Présenté comme le commanditaire du trafic, Ali Bouchareb écope de 18 ans de prison. Son homme à tout faire, Frank Colin, le seul à avoir reconnu son implication mais qui affirmait être un "agent infiltré", écope de 12 ans de réclusion.
 
Les collègues des pilotes gérants de la société SNTHS qui affrétait l'avion d'affaires, Fabrice Alcaud et Pierre-Marc Dreyfus, sont condamnés à 6 ans de prison chacun.

L'ancien douanier François-Xavier Manchet est quand à lui condamné à 5 ans de prison, avec interdiction définitive d'exercer une fonction publique.
 
L'affaire avait éclaté au grand jour avec l'interception d'un Falcon 50 rempli de 700 kilos de cocaïne sur un tarmac de Punta Cana, en mars 2013. Bruno Odos et Pascal Fauret avaient été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à en prendre les commandes, en direction de la France.


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information