La préfecture du département a obtenu de la justice administrative, ce mardi 19 novembre, la suspension, en référé, d'une série d'arrêtés municipaux prévoyant la capture des loups dans certaines communes. Pour les maires qui souhaitaient l'autoriser, c'est un revers juridique
Revers juridique pour les maires des Alpes-de-Haute-Provence qui voulaient autoriser la capture des loups. Aujourd'hui, mardi 19 décembre, la préfecture vient d'obtenir en justice la suspension d'une série d'arrêtés municipaux autorisant ces captures.
Ces arrêtés avaient été pris depuis novembre par les maires de plus d'une centaine de communes, la plupart membres des communes pastorales de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Ces maires souhaitaient interpeller les pouvoirs publics sur ce dossier, estimant que le loup, espéce protégé, menace le travail des éleveurs sur leur territoire.
Dans un communiqué la préfecture a expliqué que le juge administratif a "confirmé l'illégalité des actes déférés par le préfet", en raison notamment "de l'incompétence du maire pour agir dans ce domaine"
De son côté la maire du Vernet, François Balique, initiateur de ces arrêtés a réagi en déclarant : "On prend acte de la décision mais nous sommes démunis car nous devons assurer la sécurité des personnes et des biens"
Le loup est un dossier très sensible dans les régions où l'animal est présent. Le 12 décembre, après un an de négociations, les pouvoirs publics ont arrêté les grandes lignes du plan loup 2018-2023, qui assume une présence durable du prédateur sur le territoire, sans parvenir toutefois à rallier les éleveurs.