Dans un courrier en date du 25 avril, le ministre de la Santé François Braun assure au président de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur que les hôpitaux des Alpes du Sud ne sont pas menacés.
Le président de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a affirmé jeudi 27 avril dans un communiqué avoir reçu des gages du gouvernement pour le maintien des maternités de Briançon, Digne et Manosque, après un rapport préconisant la fermeture des établissements réalisant moins de 1 000 accouchements par an.
Dans un courrier en date du 25 avril, le ministre de la Santé François Braun assure à Renaud Muselier : "Nous n'avons en aucun cas de politique volontariste de fermeture de services de maternité, que ce soit à Digne-les-Bains, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), ou ailleurs en France." A Briançon (Hautes-Alpes), l'hôpital "a toute sa place" et "doit être conforté en tant que tel."
"C'est un arbitrage politique majeur et essentiel pour nos territoires", s'est félicité Renaud Muselier, ex-LR qui a rallié Emmanuel Macron, dans un communiqué publié jeudi.
"Faire accoucher des femmes sur la route"
"La spécificité de nos territoires, plus ruraux que d'autres, est un combat qu'il faut continuer à mener sur chaque dossier", assurent de leurs côtés les maires de Forcalquier, Manosque et Briançon, dans ce texte. Dans une tribune en mars, David Géhant, Camille Galtier et Arnaud Murgia estimaient que "mettre en oeuvre ce rapport amènerait à faire accoucher des femmes sur la route" et que "la solution au manque de médecins ne peut pas être la fermeture de services."
Un rapport présenté à l'Académie de médecine en février jugeait "illusoire de soutenir" les maternités réalisant moins de 1 000 accouchements par an face notamment à la pénurie de personnel médical.
Quelques jours plus tard, plusieurs sociétés savantes et une association d'usagers demandaient dans une tribune que le système de soin périnatal soit repensé. Selon elles, le "regroupement des plateaux techniques" qui se traduira par des fermetures de maternité "doit être accompagné par la multiplication des centres périnatals de proximité (CPP)".
Dans son courrier, le ministre explique vouloir "étudier, avec l'ensemble des acteurs concernés, les pistes d'évolution de notre modèle." Mais "engager une telle réflexion ne revient en aucun cas (...) à fermer massivement des maternités." "Ma priorité restera toujours la sécurité et la qualité de la prise en charge" des femmes comme des nouveaux-nés, ajoute François Braun.
(avec AFP)