Deux loups supplémentaires pourront être abattus, c'est une décision du gouvernement. Dernier délai : juin 2017. Ces 9 derniers mois, 36 loups ont été tués, soulevant les critiques des associations de défense de cet animal.
Une condition pour tirer : être en situation de défense. Le loup doit avoir attaqué un troupeau auparavant.
Le loup est une espèce protégée, ces tirs sont donc autorisés par dérogation. La population de canis lupus est désormais d'environ 300 spécimens en France, dont une majorité dans le sud-est. Quatre associations de défense du loup (Aspas, One Voice, SFEPM, Ferus) ont fait part de leur intention de contester l'arrêté devant le Conseil d'Etat et s'attendent à la publication d'un autre arrêté autorisant deux nouveaux abattages.En supplément du nombre maximum fixé par l'arrêté du 5 juillet 2016, la destruction de deux loups peut être autorisée par les préfets, indique le texte gouvernemental.
Des loups meurent dans des collisions ou à cause du braconnage
"À ce total de 40 (36+4), s'ajoutent 10 loups trouvés morts depuis juillet 2016, principalement suite à des collisions, et non décomptés par l'État (...) et le braconnage invisible", écrivent-elles, estimant que le gouvernement "s'acharne contre les loups".
Selon ces associations, "sur une population estimée à moins de 300, ce nombre de 40 abattages (...) met en péril la conservation de l'espèce en France".
Le loup chasse surtout dans le sud-est
Parmi les 36 loups déjà abattus depuis juin 2016, 14 l'ont été dans les Alpes-Maritimes, 6 en Savoie, 5 dans le Var, 4 dans les Alpes-de-Hautes-Provence, 3 dans la Drôme ainsi qu'en Isère et 1 dans les Hautes-Alpes, selon un décompte de la Direction régionale de l'Environnement d'Auvergne-Rhône-Alpes. Sur la période 2016-2017, les dégâts dans les troupeaux attribués au loup ont concerné 9.788 bêtes. Les départements ayant enregistré le plus de dégâts sont les Alpes-Maritimes (2.959 bêtes), la Savoie (1.780), les Alpes-de-Haute-Provence (1.193), le Var (928), les Hautes-Alpes (777) et l'Isère (709).