Le territoire du parc national du Mercantour, qui s'étend du nord-ouest des Alpes-Maritimes jusqu'aux Alpes-de-Haute-Provence, a rétréci de 500 km2, sept communes sur les 28 qui le composaient jusque-là ayant décidé de sortir de sa zone d'adhésion, a annoncé le parc vendredi.
Depuis sa création en 1979, c'était la première fois que l'on demandait aux communes de la zone d'adhésion du parc national (c'est-à-dire sa périphérie - le coeur de parc ne pouvant être modifié) si elles souhaitaient poursuivre cette aventure commune."Les conseils municipaux des 28 communes ont tous délibéré sur leur adhésion à la charte" du parc, qui permet notamment d'en préserver les paysages et la biodiversité, et "21 communes (...) ont décidé d'adhérer", ont indiqué les responsables du parc dans un communiqué.
Aux communes qui ont voté "oui", le parc national mettra désormais à "disposition son expertise technique, sa capacité à mobiliser d'importants moyens financiers et la marque des Parcs nationaux", précisent-ils.
Parmi les sept communes qui ont dit non à la charte: Isola, Saint-Etienne-de-Tinée, Tende (Alpes-Maritimes) ou encore Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence).
"Les gens pensent à tort que la réglementation contraignante du coeur s'appliquera bientôt à la zone d'adhésion", avait expliqué début mai le maire d'Isola Jean-Marie Bogini après le vote négatif de son conseil municipal.
Le président du parc Fernand Blanchi avait alors trouvé "dommage de se priver de la formidable notoriété d'un parc, au prétexte que certains gardes se sont montrés trop rigides" en "appliquant trop strictement les règles".
Durant l'été 2012, le climat s'était en effet tendu entre des agents du parc et les habitants de certaines communes. Des gardes avaient notamment verbalisé une association pour avoir tenu une messe en plein air à Saint-Etienne-de-Tinée. Deux agents avaient par ailleurs été agressés par un éleveur de moutons après une attaque de loup, animal protégé emblématique du parc, sur son troupeau.