La police a repêché au large d'Antibes (Alpes-Maritimes) des ossements semblant appartenir à plusieurs personnes, dont une partie, selon des analyses ADN, à un jeune homme disparu il y a près de 10 ans en Seine-et-Marne, Stéphane Hirson.
Les enquêteurs ont retrouvé "en milieu marin un certain nombre d'ossements, dont un os ou une partie d'os qui pourrait venir" du corps de Stéphane Hirson, un jeune homme de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) porté disparu début 1994, juste avant ses 18 ans, a déclaré Christian Girard, le procureur de Meaux.
Les ossements ont été "retrouvés en mer, à proximité du rivage, à l'aplomb d'un chemin côtier", a-t-il ajouté.
Plusieurs victimes différentes
Ces os ont été retrouvés dans une zone de quelques mètres carrés, et appartiendraient à plusieurs victimes différentes. Les policiers ont notamment repêché un crâne gravé de l'inscription "mort au pédophile", a affirmé une source proche de l'enquête, ce que le parquet de Meaux n'était pas en mesure de préciser.Concernant l'ossement qui semble appartenir à Stéphane Hirson, "de l'ADN a été prélevé sur la mère", et "une comparaison génétique (avec l'os) n'exclurait pas un lien" avec elle, a poursuivi le procureur.
Cette femme "avait à plusieurs reprises cherché à faire relancer les investigations, ce qui avait été fait de manière infructueuse jusqu'à présent", a-t-il souligné.
Suite à une émission de télévision, de nouveaux témoignages de personnes rapportant avoir vu Stéphane avaient été recueillis et étaient en cours de vérification, a-t-il ajouté, mais "la découverte (des ossements) remet les choses en l'état".
Plusieurs appels pour le retrouver
Les proches de Stéphane Hirson avaient lancé plusieurs appels pour le retrouver, notamment sur internet. Le jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus avait quitté le domicile de ses parents le 11 février 1994 à 07H00. Parti "sans papiers ni argent", "il avait rendez-vous avec un ami pour aller à l'ANPE de Meaux. Il n'est jamais arrivé au rendez-vous avec cet ami", expliquent-ils dans leur avis de recherche.
Le parquet de Meaux s'est dessaisi de l'enquête au profit des juges de Grasse.