Déception des usagers à la pompe, colère exprimée par le délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes". L'indemnité de 100 euros annoncée jeudi soir par le Premier ministre n'a pas calmé tous les esprits échauffés par l'envolée du prix du carburant.
Ca ne va pas suffire ! Avec l'augmentation du prix de l'essence, moi qui suis retraitée, je ne m'en sors pas.
Assise sur son scooter, cette dame rencontrée ce vendredi matin dans une station-service d'Antibes a l'air désemparée. Et les annonces de Jean Castex ni ont rien changé.
Déçu aussi, ce salarié d'une société de transport routier spécialisé dans les produits pharmaceutiques. Au volant de sa camionnette il arrive pour faire le plein de gazole, à 1,66 euro le litre :
Aucune mesure contrète ! Qu'est-ce qui va se passer ? La hausse va être répercutée sur le client.
Déçu enfin ce taxi, rencontré devant l'aéroport de Nice. La profession a déjà été impactée par la baisse d'activité du site. Il regrette qu'il n'y ait pas de mesure plus ciblée pour les professionnels.
Comme tout le monde, comme les ambulanciers, comme les chauffeurs-livreurs, oui, j'osais espérer quelque chose de plus.
"Indemnité inflation", plutôt que baisse des taxes
Le Premier ministre a annoncé jeudi soir qu'une prime de 100 euros serait versée au cours des mois de décembre et janvier prochains à toute personne gagnant moins de 2000 euros nets mensuels.
Une "indemnité inflation", plutôt qu'une baisse des taxes ou un "chèque carburant" pour contrer la hausse des prix à la pompe, ainsi que l'augmentation du prix du gaz.
Interrogé dans le cadre de la matinale de France Bleu Azur diffusée sur France 3 Côte d'Azur ce vendredi 22 octobre, Pierre Chasseray, le délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes", s'est montré très en colère à l'encontre de Jean Castex.
C'est un coup de com'. Un coup politique. A quelques mois du premier tour de l'élection présidentielle, ça ressemble à une action politique pour acheter des voix.
Pour lui la mesure annoncée n'est pas équitable :
On avait un problème d'automobilistes, on répond avec une prime qui touche tout le monde. Jean Castex a fait un bras d'honneur aux automobilistes.
Ce matin, les prix constatés à la pompe dans les Alpes-Maritimes tournaient autour de 1,75 euros pour le litre de sans-plomb SP-95 et 1,67 euro pour le litre de gazole, atteignant les records qui il y a trois ans avaient donné naissance au mouvement des gilets jaunes. Des prix qui tiennent compte de la taxation du carburant par l'Etat, à hauteur de 60%.
Les prix vont encore augmenter. Et donc la fiscalité aussi. Le grand gagnant de l'augmentation du prix du baril, c'est l'Etat. On devrait avoir une TVA à 5,5% sur le carburant, comme pour les autres biens de première nécessité.
Pierre Chasseray a annoncé que l'association "40 millions d'automobilistes" prévoyait une action en justice "pour les laissés pour compte, et pour obtenir une réponse au problème de surfiscalité des carburants".
Suivez les prix du carburant station par station mis à jour quotidiennement sur le site du gouvernement. Ou trouver la station la moins chère près de chez vous en renseignant votre code postal sur ce site comparatif.