Lors d'une conférence de presse dimanche matin, l'association Sea Shepherd a annoncé avoir assigné le Marineland d'Antibes en justice pour "maltraitance animale et pollution volontaire". Par ailleurs, une manifestation d'opposants au parc a rassemblé environ 250 personnes dimanche après-midi.
L'association écologiste Sea Shepherd a annoncé avoir assigné le plus grand parc d'attractions marin d'Europe pour "maltraitance animale" et "pollution volontaire", par la voix de son fondateur Paul Watson.L'association explique avoir assigné le parc devant le tribunal correctionnel et précise qu'une audience aurait lieu en septembre prochain. Le parc était déjà visé par une enquête préliminaire ouverte après la plainte de trois associations françaises pour "actes de cruauté envers les animaux".
250 opposants au parc manifestent
L'annonce de Sea Shepherd précédait un rassemblement dimanche après-midi devant Marineland de quelque 250 manifestants, selon le décompte de la police. Dénonçant "les conditions de vie en captivité des animaux sauvages dans les parcs zoologiques marins", ils ont déployé devant l'entrée une banderole invitant la direction à débattre de ces sujets.Touché par les inondations
Marineland est rouvert depuis lundi, après six mois de travaux en raison des dégâts provoqués par ces inondations meurtrières. De nombreux animaux sont morts après ces intempéries. Une semaine après les inondations, une orque, Valentin, 19 ans, a succombé selon la direction à une "torsion de l'intestin". Un nouveau directeur a été nommé et Marineland a annoncé une approche plus didactique,sans renoncer pour autant aux spectacles d'orques, toutes nées dans le parc.Marineland riposte
Marineland a souligné dimanche dans un communiqué que "les conditions de bien-être des mammifères marins sont soigneusement et strictement contrôlées par plusieurs organisations et réglementations européennes et internationales". Le parc conteste les accusations de maltraitance, et souligne que sa mission "première (est) le bien-être et la santé de (ses) animaux". Il explique ne pas avoir connaissance d'une enquête ouverte contre lui, ni de l'assignation en justice de Sea Shepherd mais se dit, le cas échéant, à "l'entière disposition de la justice".
"Défendre la cause animale ne doit pas se limiter à l'attaque facile contre les delphinariums et ne peut se faire sans une approche attentive et documentée de la situation", souligne le parc.