Bijoutier tué à Cannes en 2011 : le parquet renonce à faire appel

Le procès en appel de quatre braqueurs qui avaient tué un bijoutier à Cannes en 2011, condamnés en 2015 à des peines allant jusqu'à 22 ans de réclusion, n'aura pas lieu, le parquet ayant finalement renoncé à son appel.

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"Je craignais que les peines ne soient diminuées en appel", a expliqué le magistrat à l'AFP, assurant comprendre "l'émotion" de Michel Unik, le frère jumeau de la victime.

Le procès en appel, qui devait avoir lieu ce mois-ci, était très attendu par ce dernier : "Je ne pense pas que les peines auraient été diminuées", a-t-il déclaré dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, qualifiant d'"incompréhensible" le choix du parquet.

Les peines de 10 à 22 ans de prison prononcées par la cour d'assises des Alpes-Maritimes en 2015 avaient suscité la fureur des parties civiles, qui les avaient jugées trop légères. "Je suis écoeuré de la justice française", avait déploré Michel Unik, qui a rouvert la bijouterie après le décès de son frère. "Je vais fermer mon magasin, me tirer de ce pays", avait-il lancé devant la presse. 

L'agression a eu lieu le 26 novembre 2011 dans le quartier populaire de Cannes-la-Bocca. 

Un quartier sous le choc


Selon les caméras de vidéosurveillance, il a duré moins de deux minutes, au cours desquelles Thierry Unik a été tué d'une balle dans la tête. Un grand nombre de vols à main armée contre les commerces de métaux précieux était survenu cette année-là.

La cour d'assises des Alpes-maritimes avait condamné les quatre hommes responsables du braquage qui avait coûté la vie à ce bijoutier cannois à des peines de 10 à 22 ans de réclusion criminelle, des peines inférieures à celles requises par l'avocat général.

La plus lourde peine avait été prononcée à l'encontre de Stéphane Thouvenel, l'auteur du tir qui avait tué le bijoutier. Il avait reconnu avoir participé au braquage et être l'auteur du tir mais avait toujours assuré que ce dernier avait été "accidentel".

- Avec AFP -
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