Le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes et les chercheurs de l'INRA ont mis au point un nouveau moyen de lutte qui sera expérimenté dès le mois de juin dans le parc départemental de la Grande Corniche au dessus d'Eze.
La chenille processionnaire du pin est un insecte qui fragilise l'arbre qu'il colonise.Pour l'être humain, ses poils urticants provoquent de nombreuses allergies, avec pour conséquences des troubles cutanés, oculaires ou respiratoires.
Les réactions sur les animaux en contact peuvent être tout autant dramatiques, avec des nécroses sur la langue, et des oedèmes.
Les chercheurs de l'INRA ont peut-être trouvé une méthode de lutte efficace à grande échelle. Il s'agit d'un procédé, baptisé confusion sexuelle, qui sera testé dès le mois de juin sur les 48 hectares du parc départemental de la Grande Corniche, situé au dessus d'Eze sur plusieurs communes.
Explications de Cyril Marro, directeur de l'environnement et de la gestion des risques au Conseil Départemental 06
Dès 2007, le département avait entrepris de lutter contre ce qui constitue aujourd'hui un véritable fléau, en toutes zones du département. Ainsi, des pièges à chenilles ont été testés, tout comme l'installation de mésanges. Ces oiseaux sont gros consommateurs de chenilles, une famille peut en dévorer jusqu'à 500 par jour à tous les satdes larvaires.
Mais ces méthodes ont montré leurs limites.
Cette nouvelle campagne a un prix : 6 000 euros. Elle pourrait être étendue à une plus grande échelle si elle s'avère efficace.
Par ailleurs, et suite à l’interdiction des épandages aériens, une plaquette d’information et de sensibilisation intitulée « Les clés pour lutter contre la processionnaire du Pin » a été réalisée, en partenariat avec l’INRA, et adressée à tous les maires et Conseillers départementaux des Alpes-Maritimes le 1er mars 2016.