Certains salariés ont plus de 30 ans de carrière. Jeudi après-midi, ils ont rempli quelques cartons dans l'agence de Drap (Alpes-maritimes), avant de quitter leur bureau. Mory Global a fait faillite et ils sont 15 à ne pas savoir ce qu'ils vont devenir.
Le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a prononcé il y a un mois la liquidation judiciaire de MoryGlobal, qui emploie 2.150 salariés en France, avec une poursuite d'activité durant un mois.
Ce jugement actait le licenciement de l'ensemble des salariés du transporteur, fondé en 2014 sur les cendres de Mory Ducros, ancien numéro deux français de la messagerie.
Dans un jugement d'une rare sévérité, le tribunal de commerce de Pontoise avait constaté que
"l'actionnaire principal avait semblé se désintéresser du projet de restructuration de la société MoryGlobal et de sa pérennité".
L'actionnaire principal se défend
Dans son communiqué, "Arcole Industries tient à rappeler qu'elle a tenu l'ensemble de ses engagements concernant cette reprise, notamment en injectant 17,5 millions d'euros dans MoryGlobal immédiatement à la reprise"."Ceux qui présentent Arcole Industries comme le responsable, voire le coupable, idéal, détournent les regards des réelles difficultés auxquelles MoryGlobal a dû faire face:
non respect de ses engagements par une organisation syndicale (CFDT) qui a menti au Tribunal de Commerce de Pontoise,
réintégration de plus de 200 salariés protégés surnuméraires, instauration d'un climat d'incertitude sociale qui a jeté le doute sur le succès de la reprise auprès des clients et prospects de l'entreprise, tout ceci dans une conjoncture de marché particulièrement dégradée", poursuit le communiqué.
Notre reportage à Drap:
- Cyril Paillan Responsable agence Mory Global Drap
- Patrick Gaglio Chauffeur, 57 ans
- Christophe Pellissier Commercial