Eduardo Arroyo, l'expo de l'été de la fondation Maeght

A St-Paul-de-Vence, la fondation Maeght propose une rétrospective Eduardo Arroyo. Rencontre avec un artiste espagnol qui a traversé le siècle et dont l'oeuvre est indissociable de l'histoire de son pays.

C'est un événement, incontestablement, comme la fondation Maeght, à St-Paul-de-Vence, en a le secret. 
L'Espagnol Eduardo Arroyo a 80 ans. Le Madrilène est l'un des peintres incontournables de sa génération et pour découvrir ou redécouvrir son oeuvre, à la fois militante et engagée, humoristique aussi, une rétrospective est proposée à compter de ce 1er juillet et jusqu'au 19 novembre, à travers un parcours thématique.

UN ARTISTE COMPLET

Intitulée "dans le respect des traditions", cette exposition propose les tableaux d'Arroyo le peintre, le dessinateur, l'assembleur mais aussi le sculpteur ce qui est  très ironique pour un artiste connu pour son humour macabre, son irrévérence et ses double-sens. Ses tableaux traitent de l'exil, des assassinats politiques du  régime de Franco.

 

Je ne suis qu'un peintre qui a fait beaucoup de choses pour apprendre à peindre avec plus de force

 

explique t-il, de passage à St-Paul.

"Il y a des tableaux qui appartiennent à son histoire de créateur, d'autres faits cette année", indique  de son côté Olivier Kaeppelin, directeur de la fondation. "Il pense sur des questions qui nous occupe tous: la mort, les rapports de force mais il traverse tout ça avec une incroyable légèreté et ironie", ajoute-t-il.

UN ARTISTE INDISSOCIABLE DE L'ISTOIRE DE SON PAYS

Provocateur, engagé, Eduardo Arroyo vécut l'exil sous le franquisme à partir de 1958. L'un de ses grands tableaux rend hommage à une figure du mouvement des mineurs des Asturies réprimé sous la dictature. Rattaché au mouvement de la Figuration narrative lancé dans les années 1960 en réaction à l'art abstrait et à la profusion d'images qui commence à déferler à l'époque, son travail est hanté par le sentiment d'amour-haine qu'il voue à son pays natal.
AVEC L'AFP -


REPORTAGE V.VARIN, E.JACQUET ET J.GROSS