Est-ce la fin d'un feuilleton vieux de plusieurs années? Une nouvelle expertise géologique pourrait réconcilier les habitants de Vieux Roquebillière, qui tiennent à leur foyer, et les services de l'Etat, inquiétés par le risque d'un éboulement similaire à la catastrophe de 1926.
Le Vieux village de Roquebillière pourra-t-il finalement rester habité? Une nouvelle expertise géologique mandée par la préfecture semble écarter la menace immédiate d'un nouveau glissement de terrain dans une grande partie du Vieux village. Elle attribue la catastrophe de 1926, qui avait fait 19 mort, a une conjonction d'événements météorologiques exceptionnels. A cette époque, il était tombé 1,4 mètres d'eau sur le village en à peine trente jours, dont la plus grande partie dans les trois derniers jours.
Les zones à risques mieux définies
« Le problème, c'est que même si on ne devrait pas revoir de sitôt ces phénomènes, nous n'en avons pas la certitude non plus! Cela pourrait se reproduire cet automne » tempère Francis Blondeau, l'un des experts. Le principe de précaution, défendu par la préfecture, est toujours valide. Il n'empêche, les nouvelles zones de danger délimitées par l'expertise sont plus réduites que celles auparavant évaluées par l'Etat. La zone la plus dangereuse, dite « zone d'épandage » (située en contrebas du quartier Saint-Antoine) est celle ou une éventuelle coulée irait se déverser. Les géologues préconisent d'y interdire toute habitation permanente et d'en évacuer les habitants actuels.
La coulée pourrait provenir d'une deuxième zone, dite « zone d'aléa » (dans le quartier Saint-Antoine même). En 1926, les premiers signes inquiétants étaient apparu 24 heures avant le glissement de terrain. Les habitants peuvent donc choisir de rester dans la zone, à condition de rester attentifs à la moindre fissure.
Le feuilleton continue
L'avis de la commission d'experts est uniquement consultatif. La préfecture doit maintenant mettre au point un nouveau plan de prévention, qui ne sera sans doute pas validé avant 2016. Il restera alors à prendre les décisions finales concernant l'avenir du Vieux village. La préfecture pourrait opter pour un plan d'achat du bâti dans les zones à risque, mais certains habitants ont déjà annoncé leur intention de rester. A suivre...