A Mandelieu, Pierre Giordanengo, artisan-ferronnier de 77 ans, est en colère. Il ne comprend pas pourquoi au sein d'une même bâtisse qui comprend deux commerces, l'administration ne propose pas à l'ensemble des occupants les mêmes indemnités d'expropriation.
Dans une même bâtisse, située à Mandelieu, dans les Alpes-Maritimes, il y a deux commerces. D'abord un magasin de scooters, puis une ferronnerie. Le bâtiment doit être détruit, car il est situé sur le terminus de la future ligne de bus à haut niveau de service entre la commune et le Cannet. Du coup, les commerces seront expropriés mais les indemnisations sont très différentes, et le ferronnier, Pierre Giordanengo, 77 ans, ne comprend pas.
566 000 EUROS POUR L'UN, 170 000 EUROS POUR L'AUTRE
A surface égale, 300 mètres carrés, les indemnités d'expropriation varient grandement. 170 000 euros attribués pour la ferronnerie, le triple pour le magasin de scooters, voilà qui laisse perplexe Franck Giordanengo, porte-parole de la famille.
Ce serait une question d'état du bâtiment. Le bâtiment d'à côté, qui a été indemnisé à plus de 566 000 euros, serait le palais de Versailles et nous, nous serions un taudis !
LA VALEUR DU BAIL COMMERCIAL FAIT FOI
Pour la communauté d'agglomération, rien de surprenant. C'est la valeur du bail commercial qui fixe la somme, conformément au chiffre d'affaires déclaré.
La famille a contesté le mode de calcul auprès du juge d'expropriation. Il rendra sont jugement fin janvier 2017.
REPORTAGE JC. ROUTHIER , JP. BIERLEIN ET C.DAVID
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