Grasse: un détenu agresse des surveillants en mettant en scène un faux suicide

Un détenu de la maison d'arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, a agressé mardi soir et légèrement blessé des surveillants après avoir simulé une tentative de suicide pour les attirer dans sa cellule, a-t-on appris mercredi auprès de l'administration pénitentiaire.

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Auteurs : Nathalie Jourdan / Emmanuel Felix

Intervenant : 
  • Hervé Segaud, secrétaire local FO Grasse

Le détenu avait bouché l'oeilleton de la cellule lors d'une ronde nocturne vers 19H00, conduisant le premier surveillant à faire ouvrir la cellule avec quatre autres agents, a expliqué à l'AFP le directeur interrégional de l'administration pénitentiaire PACA-Corse Philippe Peyron, confirmant un communiqué du syndicat pénitentiaire Force ouvrière relayé par Nice-Matin.

Un mannequin pour simuler un décès


Lorsqu'ils sont entrés, ils ont remarqué "au fond de la cellule, dans la pénombre, ce qui ressemble à un corps allongé dans une flaque de sang", en réalité un mannequin confectionné avec un pantalon et une chemise rembourrés avec les moyens du bord, et du sirop de grenadine pour le sang, a-t-il raconté.

"Le détenu caché dans les toilettes sort brusquement", a expliqué à l'AFP le directeur interrégional de l'administration pénitentiaire PACA-Corse Philippe Peyron.


Une attaque violente


Lorsque les surveillants s'approchent, "le détenu caché dans les toilettes sort brusquement" et attaque avec un couteau de cantine, normalement non dangereux, mais aiguisé pour la circonstance, et un "bout de manche à balai" acéré.
Il se précipite sur le premier surveillant mais est rapidement maîtrisé par les autres agents présents.

Avec peu de dégâts


Il y a eu "extrêmement peu de dégâts humains", a souligné M. Peyron. Un agent s'est fait une entorse à la cheville et un autre a reçu sur la main du sang du détenu, qui s'est coupé dans la bagarre.
Le détenu était connu comme "quelqu'un de calme", libérable en mars 2017 avec deux condamnations pour vols et aucun antécédent psychiatrique connu, a également expliqué l'administration pénitentiaire. "Il n'y a eu aucun signe avant-coureur", a souligné le directeur.
Il a immédiatement été placé à l'isolement et une enquête a été diligentée par le parquet avec notamment une expertise psychiatrique, a-t-il expliqué, saluant "l'intervention extrêmement professionnelle des agents", qui bénéficieront d'une prise en charge psychologique après cette agression.

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