Une avocate du barreau de Grasse soupçonnée d'avoir falsifié un document de justice pour obtenir une décision favorable du tribunal correctionnel, a été mise en examen vendredi dernier.
L'avocate, âgée d'une quarantaine d'années, "aurait barré une mention sur une citation pour changer les dates et essayer d'obtenir une décision favorable du tribunal correctionnel dans une affaire d'abandon de famille" jugée le 28 janvier dernier, a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez, confirmant une information de Nice-Matin.
"Le tribunal s'est aperçu de la supercherie" et a dû prononcer une relaxe, a ajouté le procureur.
L'avocate, qui s'est rendue au commissariat sur convocation accompagnée de son avocat, a été "mise en examen pour faux en écriture publique et tentative d'escroquerie" à l'issue de sa garde à vue.
Elle nie les faits
Le parquet a saisi le Conseil de l'ordre des avocats du barreau de Grasse pour qu'elle soit suspendue le temps de l'instruction.
"Elle nie les faits de faux qu'on lui impute", a précisé son avocat, Me Bernard Sivan.
"Ce qui est ahurissant, c'est la procédure du parquet qui lui a fait faire 48 heures de garde à vue", a-t-il ajouté.
L'avocate, spécialisée en droit pénal et droit de la famille, "a repris son activité lundi matin", selon son conseil.
- avec AFP -