Il s'était évadé de la prison de Grasse en hélicoptère, ce roi de l'évasion condamné à 5 ans de prison

Figure du grand banditisme, Pascal Payet, surnommé le "roi de l'évasion par les airs", a été condamné jeudi à cinq ans de prison par le tribunal judiciaire de Paris pour "tentative d'extorsion en bande organisée".

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

A l'encontre des onze autres prévenus, dont une femme, jugés également pour tentative d'extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs, le tribunal a prononcé des peines de 30 mois à sept ans d'emprisonnement, le plus souvent assorties du sursis pour les peines les plus légères, et une relaxe.

Un des six prévenus qui comparaissaient libres ne s'est pas présenté à l'audience et la présidente du tribunal a ordonné un mandat d'arrêt après avoir prononcé une peine de deux ans ferme à son encontre.

Le procureur avait requis six ans de prison contre l'ex-braqueur multirécidiviste, portant T-shirt gris et fines lunettes, qui fêtera ses 60 ans début juillet. Assommé par la décision, le prévenu s'est tourné vers sa compagne en pleurs.

"La justice se venge. On l'a assassiné", a confié cette dernière à un journaliste de l'AFP hors de la salle, en réaction à cette condamnation à cinq ans d'emprisonnement, sans sursis.

La tentative d'extorsion remonte au 7 septembre 2020. Ce soir-là, trois hommes dont Pascal Payet, non armés, abordent un jeune homme d'affaires, également connu comme amateur de poker, qui dîne dans un restaurant chic parisien.

L'un des hommes qui s'adresse au jeune homme par son prénom, Kevin, lui demande 400.000 euros pour "assurer sa protection". Ils donnent 48 heures à Kevin D. pour rassembler la somme et lui conseillent de "ne pas faire le malin".

"Payer sa dette"

A l'audience, Pascal Payet a expliqué que son rôle avait été de tenter de régler un contentieux entre deux individus dont l'un devait une grosse somme d'argent à l'autre. Selon sa version, il aurait simplement demandé à Kevin D. de "payer sa dette" avant de faire machine arrière le lendemain "sur les conseils d'un ami" qui aurait flairé une embrouille.

Pour l'accusation, le revirement de Pascal Payet, affirmant à Kevin D. qu'il n'avait plus de dette 24 heures après l'avoir menacé, est dû à la prise de conscience que Kevin D. avait pris contact avec la police.

Les policiers parviendront rapidement à démanteler la bande, mettant au jour une autre tentative d'extorsion par la même équipe contre un couple du Nord de la France.

Pascal Payet a déjà passé 28 ans derrière les barreaux. Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle en 2019 avant de retourner en prison après son interpellation dans le cadre de cette affaire en novembre 2020.

Son casier est lourd de neuf condamnations pour cambriolage, association de malfaiteurs et vols à main armée dont l'un s'était soldé par la mort d'un convoyeur de fonds en 1997. "Ce passé pénal à tous les niveaux, c'est un désastre. Pour moi, mes proches et pour les victimes de mes agissements", a-t-il dit à l'audience.

Pascal Payet en 2001. © HO / AFP

Un casier judiciaire chargé

Originaire de Montpellier, il avait fait sensation en juillet 2007 en s'évadant par hélicoptère de la prison de Grasse (Alpes-Maritimes), où il purgeait une peine de 30 ans de réclusion pour le meurtre du convoyeur de fonds.

Il renouvelait ainsi une spectaculaire évasion déjà par les airs, en octobre 2001, depuis la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône). Ses cavales avaient duré un an et demi la première fois, deux mois en 2007.

En avril 2003, alors en cavale, il avait fait évader de la prison de Luynes, toujours en hélicoptère, trois de ses "amis" détenus. Les quatre malfrats avaient été arrêtés moins d'un mois plus tard dans le Vaucluse.

Avec AFP

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

Bizutage dans les grandes écoles : "J'ai vécu du sexisme, des agressions sexuelles, beaucoup de choses qui m'ont détruit moralement et physiquement"

regarder