C'est une information révélée par le journal Le Point. Un fonctionnaire de la préfecture des Alpes-Maritimes a été interné d'office le 9 août dernier à la demande de son employeur. La justice a ordonné sa remise en liberté.
A Grasse, la justice a ordonné la remise en liberté d'un fonctionnaire de la préfecture des Alpes-Maritimes, placé en hôpital psychiatrique le vendredi 9 août dernier pour " trouble à l'ordre public et paranoïa" à la demande de son employeur. Son médecin traitant n'était pas informé, pas plus que son épouse, avertie par un appel de l'hôpital pour demander si son mari avait une mutuelle et interdite de visites.
C'est une information relatée chez nos confrères du journal Le Point.
Fonctionnaire interné par le préfet à Antibes : « On ne souhaite ça à personne » https://t.co/UzBB5WYg67
— Le Point (@LePoint) August 21, 2019
Cet ingénieur agronome de 57 ans, marié et père de famille, avait deux mois auparavant porté plainte pour harcèlement moral contre son supérieur hiérarchique.
Lors de l'audience, la juge des libertés et de la détention de Grasse a estimé que ce fonctionnaire s'était clairement expliqué sur sa situation professionnelle extrêmement dégradée pour laquelle à ce jour, il a peu de solutions de sortie". Elle a précisé que "son épouse décrit celui-ci comme préoccupé par ce problème mais en aucun cas délirant".
Monsieur D. est certes en déprime suite à cet harcèlement moral depuis 2016 mais il n'est pas fou
avait indiqué son avocate Me Anne-Catherine Colin-Chauley pour plaider sa libération.
Doutant qu'il présente un danger pour l'ordre public et la sûreté des personnes, elle a ordonné sa remise en liberté le 16 août dernier.
Le préfet a dix jours à compter de cette date pour faire appel de la décision de mainlevée.