La grève est reconduite aux urgences de Nice

La grève entamée mardi 16 juillet est reconduite ce jeudi. Les syndicats ont obtenu des avancées mais restent mobilisés. Un rassemblement a eu lieu devant l'hôpital Pasteur 2 mercredi matin.

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La grogne nationale des urgentistes s'étend à Nice. A l'appel de la CGT et de FO, une partie du personnel hospitalier est en grève depuis le 16 juillet. Ils dénoncent le manque de moyens humains et financiers.
Les grévistes ont été reçus par la direction dès le début du mouvement. Ils ont obtenu l'élargissement : 
  • L'achat de matériel supplémentaire comme des électrocardiogrammes et des outils pour prendre la tension.
  • La prime de 118 euros sera distribuée, entre autre, aux agents du centre d'accueil psychiatrique, à la médecine générale d'urgence ou à la chirurgie générale d'urgence.
    Mais ce n'est pas assez pour la CGT qui souhaite que cette prime soit donnée également aux assistants de régulation médicale et aux brancardiers. 
Dans un communiqué, envoyé aux personnel de l'hôpital, la direction précise qu'elle "soutient depuis des années son service d'urgence" et que cette prime est dorénavant touchée par 368 salariés. Coût de la mesure : 670.000 euros.
Concernant l'emploi, la direction affirme que "les derniers recrutements au service des urgences permettront de pourvoir 100% des postes vacants au 9 septembre". 
  

Grève dans plusieurs villes des Alpes-Maritimes et du Var

Les urgences sont à bout de souffle. Dans les Alpes-Maritimes et du Var une partie du personnel de Cannes, Grasse, Fréjus ou Saint-Tropez  a décidé de se mettre en grève.

A Grasse, en 2018, pas moins de 48.000 patients sont passés par le service des urgences. Malgré cette forte fréquentation des lits ont été fermés. Dans un tract distribué par la CGT aux personnels et aux malades, le syndicat affirme que le service a perdu 5 lits en 2018 avant d'ajouter : "le manque de lits dans un hôpital se traduit par un retard à la prise en charge des patients qui aboutit à une surmortalité globale de 9% et qui peut atteindre 30% pour les malades les plus graves".
A cette situation s'ajoute l'épuisement du personnel.

Conséquence : les 54 aides-soignants et infirmières qui composent le service ont décidé de se mettre en grève. Ils demandent, entre autre, l'arrêt de la fermeture des lits, un poste supplémentaire de brancardier et d'aide-soignant. Le personnel exige aussi une augmentation mensuelle de 300 nets par mois.


A Fréjus aussi la grogne monte. Depuis la fin juin 95% du personnel soignant (docteurs, infirmières, aides-soignants) est en grève. Ils demandent des augmentations de salaires, plus d'effectifs, plus de matériel. Autre point noir : les locaux. Trop petits, ils ne permettent pas un accueil satisfaisant des malades.

 

Une grève nationale

Débutée en mars, la grève des urgences s'est propagée face aux violences dont sont victimes les soignants. Le vendredi 12 juillet, à La Rochelle, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a défendu ses réformes : une prime de risques mensuelle de 100 € nets pour tous les urgentistes et une prime de coopération de 100 € bruts pour les infirmiers qui accepteraient d'étendre leurs compétences.
Pour les syndicats, le compte n'y est pas. Plus de 200 services d'urgence sont en grève.

 
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