Plus de trois mois après les inondations qui ont détruit les campings du secteur de la Brague, les professionnels voudraient s'équiper de nouveaux mobiles-homes, contre l'avis de la commune qui veut interdire le renouvellement du parc.
Les professionnels de l'hôtellerie en plein air d'Antibes sont en colère. Beaucoup sont situés à proximité de la Brague, ce fleuve qui, cette nuit du 3 octobre 2015, est sorti de son lit après de violentes précipitations. Les campings ont été littéralement dévastés et les mobile-homes emportés ou noyés sous l'eau.
Désormais, à quelques mois de la saison touristique, il faut s'équiper, mais la ville d'Antibes n'est pas de cette avis.
On a eu une vraie catastrophe, avec des hauteurs d'eau supérieures à 1 mètre, connaissant cela, on ne peut pas fermer les yeux
nous dit Patrick Dulbecco, adjoint au maire délégué à l'urbanisme.
La commune veut donc appliquer à la lettre le PPRI, c'est à dire le plan de prévention des risques inondations, qui a classé ce secteur en zone rouge. En clair, ce que la crue a détruit ne sera pas remplacé. Pire, les contrevenants, avec le feu vert du procureur, seront verbalisés.
Françoise Pauget, propriétaire du camping du pylône, comptait remplacer 350 mobile-homes sur les 500 que compte son établissement de plein air.
Si on nous interdit les mobile-homes, on est mort, parce que que c'est la plus grosse demande
déclare t-elle. Les professionnels comptent rencontrer le procureur, et le préfet pour évoquer ce dossier.
REPORTAGE:
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