Après le charençon rouge, dévoreur de palmiers, les puces qui s'attaquent aux potagers, les récoltes d'olives sont menacées par une mouche. Les producteurs du Var et des Alpes-Maritimes affirment qu'elles arrivent par millions. Ce serait la conséquence du réchauffement climatique.
La bactrocera oléae menace, pendant la période estivale, les millions d'oliviers du sud de la France. Cette mouche minuscule pond des oeufs dans la chair de l'olive avec une trace caractéristique. Peu de temps après, un ver ronge le fruit.Les oléiculteurs arrivent parfois à piéger une toute petite partie de ces millions de mouches avec un système de cartons autocollants; mais, en général, ils ont plutôt recours à des pesticides, à des produits chimiques pulvérisés sur les fruits.
La Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes est la première, en France, à avoir choisi, au contraire, de tester, d'inventer une protection naturelle. L'argile mélangé à l'eau est désormais projeté sur les arbres. Procédé efficace : la mouche ne reconnaît plus l'olive et ne reste pas.
Ces végétaux et ces fruits blanchis peuvent déclencher le soupçon ou l'étonnement de certains consommateurs et des touristes.
Un jeune agriculteur vient de reprendre l'exploitation de ses parents. Selon lui, "il ne faut plus vraiment hésiter; la protection bio contre un insecte, c'est l'avenir et c'est aussi une philosophie de travail".
En novembre- décembre, la récolte aura lieu dans les Alpes-Maritimes et le Var. En principe, cette pellicule, d'argile doit protéger les fruits qui donneront plus de 1000 tonnes d'huile, de pâte ou d'olives à déguster.
Ceux qui testent cette méthode bio espèrent que la renommée de l'olive de Nice, la fameuse caillette, va en bénéficier.