Le tribunal administratif de Nice a suspendu l'arrêté préfectoral qui lui interdisait de fréquenter tout lieu de culte à Cannes et Grasse dans le cadre de l'état d'urgence.
Au lendemain de l'audience, le tribunal administratif de Nice a rendu son jugement.
Un imam franco-algérien de 32 ans, interdit de mosquée aussi bien à Cannes et Grasse suite à un arrêté préfectoral du 24 novembre dernier pourra continuer à fréquenter son lieu de culte. Il a obtenu jeudi la levée de cette mesure par la justice administrative.
Les documents fournis par la préfecture pour justifier cette interdiction ne permettent pas de conclure que l'imam appartient à une mouvance radicale menaçant la sécurité publique, estime le tribunal dans ses conclusions publiées
jeudi.
L'interdiction est donc suspendue et l'État doit verser une somme de 1.000 euros au plaignant, conclut le tribunal.
Pendant l'audience, le jeune imam avait reçu le soutien du recteur de la Grande mosquée de Cannes, Mustapha Dali. Ce dernier s'était félicité d'avoir employé depuis un an cet homme, qui étudie pour l'obtention d'un doctorat et dont il connaît les professeurs.
De son côté, la préfecture évoquait "des faits graves qui présentent un caractère de vraisemblance suffisante".
Le tribunal a suspendu cet arrêté pris dans le cadre de l'état d'urgence.