Un chalutier italien arraisonné mercredi par les douanes pour avoir pêché dans les eaux françaises, au large de Menton. A priori, un incident banal, mais le commandant de bord transalpin conteste toute infraction et dénonce même une arrestation musclée, ce qui nient les autorités françaises.
Contraint et forcé de rester à quai. Depuis quatre jours, Ciro Lobasso a interdiction de quitter Nice avec son chalutier. Mercredi après-midi, son bateau a croisé la route de douaniers français. De son arrestation, il reste des images, filmées par un autre pêcheur, qui témoigne à la télévision italienne.
"Le chalutier Mina était là, je me suis mis juste derrière lui. Les douaniers étaient 5, pour un équipage de 3 personnes. Il leur ont enlevé leur téléphone pour ne pas communiquer, ni avec la capitainerie de San Remo, ni avec nous".
Racler les fonds marins
Les douaniers reprochent à l'équipage de pratiquer la pêche au chalut, en raclant les fonds marins à l'aide de filets, dans une zone française, où cette technique est interdite : au large de Menton. Le capitaine déclare lui se trouver en Italie et dit avoir été victime d'une interpellation musclée.Faux répond la France : sa position a été confirmée par le sémaphore de Saint-Jean-Cap-Ferrat, et son arrestation se serait faite dans les règles.
Une amende de 10.000 euros ?
Désormais, l'affaire est entre les mains de la justice française. Lundi à Nice le juge de la liberté et de la détention devrait fixer le montant de l'amende infligée au pêcheur italien. Elle pourrait atteindre 10 000 euros. Ciro Lobasso devra s'acquitter de cette amende pour reprendre la mer avec son chalutier, et rentrer chez lui, à San Rémo.
Intervenants:
Rino Volpe Capitaine du chalutier "Maria Grazia" (Interview Riviera 24)
Pascal Grosjean Commandant des gardes-côtes des douanes (Nice)
