L'immeuble "Le Surcouf", avenue de la Marine Royale, à Mandelieu-la-Napoule, a été évacué en fin de matinée à la demande de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) qui soupconne la présence d'explosifs à l'intérieur du bâtiment.et qui enquête sur la cellule islamiste de Cannes-Torcy.
Un immeuble a été brièvement évacué lundi à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) après la découverte d'un colis suspect lors d'une perquisition de la DCRI (renseignement
intérieur) dans l'enquête sur la cellule islamiste de Cannes-Torcy. Selon la gendarmerie, une trentaine de personnes ont été évacuées de l'immeuble. Des pavillons alentours ont également été évacués par les gendarmes qui ont apporté un appui à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Fouiller toutes les parties communes
L'immeuble évacué "Le Surcouf" est une vaste résidence hôtelière et de location saisonnière de 14 étages. L'évacuation a duré environ une heure et demie, selon des témoins sur place. Elle concernait l'une des six entrées de la résidence. Les enquêteurs "ont fouillé a fond toutes les parties communes sans rentrer dans les appartements", a dit un témoin.La perquisition a eu lieu sur commission rogatoire des juges d'instruction antiterroristes chargés de l'enquête sur la cellule islamiste de Cannes-Torcy Il n'y a pas eu d'interpellation, a-t-on précisé.
Le démantèlement de la cellule de Cannes-Torcy avait commencé en octobre 2012, peu après un attentat à la grenade le 19 septembre qui avait fait un blessé contre une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise).
Cellule Cannes-Torcy
Un des chefs présumés du groupe, Jérémie Louis-Sidney, avait été tué dans un appartement à Strasbourg par des tirs de riposte de la police sur laquelle il avait ouvert le feu lors de son interpellation. Son empreinte génétique avait été trouvée sur la cuillère de la grenade utilisée à Sarcelles. Un autre chef présumé, Jérémy Bailly, avait été arrêté trois jours plus tard, alors qu'il revenait dans son appartement de Torcy (Seine-et-Marne) après la prière de l'aube, en possession d'une arme chargée et prête à tirer.Les enquêteurs avaient retrouvé dans un box qu'il utilisait du matériel permettant de fabriquer une bombe. Selon une source proche du dossier, il a reconnu en garde à vue avoir projeté de commettre un attentat sans avoir décidé d'objectif précis.
Deux hommes du Cannet
Une partie de la vingtaine de mis en examen dans ce dossier sont poursuivis sous le soupçon d'avoir mis en place une filière jihadiste vers la Syrie, où deux hommes du Cannet (Alpes-Maritimes) sont d'ailleurs partis, selon une source proche de l'enquête. L'un des deux, arrêté à la mi-janvier en Italie, alors qu'il revenait de Syrie, a été mis en examen et écroué.L'enquête a également été élargie à une lettre de Bailly qui, depuis sa cellule, demandait à une connaissance de s'en prendre à un des juges antiterroristes en charge du dossier. Dans ce courrier, intercepté en janvier 2013, il donnait à son interlocuteur un mode d'emploi pour fabriquer une bombe. Une vingtaine de suspects sont mis en examen dans ce dossier, dont une quinzaine écroués.