De Menton à l'Espagne,10 personnes mise en examen après un coup de filet dans le monde politique et du grand banditisme

 35 personnes avaient été mises en garde à vue la semaine dernière en Espagne et dans le sud de la France, suspectées d’association de malfaiteurs et tenue de maison de jeux de hasard. 10 ont été mises en examen, 2 placées sous le statut de témoin assisté.

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L'affaire a été révélée ce 17 novembre par Nice-Matin. "Un coup de filet dans le milieu du grand banditisme " qui a permis l'arrestation de 35 personnes, et ce, au terme d'une enquête de plus d'un an.

> L’opération a nécessité le travail de 150 fonctionnaires de la Direction interrégionale de Marseille, ils ont permis l’interpellation du chef de cette association de malfaiteurs dans le sud de l’Espagne, sur les Alpes-Maritimes et sur plusieurs départements (Haute-Corse, Var, Alpes de Haute-Provence et Oise), de l’ensemble des hommes de mains qui agissaient sur ses instructions.

> Ces personnes auraient mis la main sur de nombreux commerces, restaurants, établissements de nuit, garage automobiles, entreprises du bâtiment et de travaux publics, plages privées de la Côte d’Azur.

Dans le cadre du suivi de cette affaire la procureure de Marseille Dominique Laurens, par communiqué, a indiqué qu'à l'issue des gardes à vue, plusieurs d'entre elles ont été déférées devant les magistrats instructeurs :
 
► 6 personnes ont été mis en examen et placées sous mandat de dépôt – 1 personne mise en examen , écrouée et comparaissant ce jour en débat différé ( décision non prise ).
► 2 ont été mis en examen et placées sous contrôle judiciaire ( appel du parquet pour l’une des personnes ).
►2 ont été placées sous statut de témoin assisté.
► 2 personnes ont été écrouées en Espagne et sont sous le coup de mandat d’arrêt européen. 
Les noms des personnes concernées n'ont pas été communiqués.

Dans un premier temps, c'est la commune de Menton qui semblait le centre de l'affaire. 

Parmi les personnes placées en garde à vue figuraient des membres du paysage politique local, autour de la commune de Menton.

Olivier Bettati , conseiller municipal, président du groupe Divers droite d’opposition à Menton a fait partie des personnes en garde à vue.


Ces malfaiteurs se seraient livrés pour l’essentiel à des extorsions, plus communément appelées racket, et ils auraient jeté son dévolu sur de nombreux établissements et entreprises de la région niçoise dont les responsables auraient été contraints de verser une dîme consistant dans la gratuité de prestations, l’emploi présumé fictif de membres de l’équipe et le versement mensuel de sommes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros en contrepartie d’une « protection ».

Les récalcitrants qui se trouvaient rapidement victimes de menaces, de vols ou d'incendies n’avaient ainsi d’autre choix que de se soumettre.

Dominique Laurens procureure de la République au Tribunal Judiciaire de Marseille

Toujours selon le procureur qui ce jeudi 19 octobre,  communiquait par mail, "l’organisation aurait bénéficié également de confortables revenus tirés de plusieurs cercles de jeu clandestin en prélevant de substantielles commissions sur les gains."

Avec l'aide d'une fonctionnaire de police

Pour s’assurer une certaine impunité et se renseigner sur ses victimes elle se serait appuyé sur le concours d’une fonctionnaire de police qui avait accès aux différents fichiers de la police nationale et leur aurait prodigué des conseils pour déjouer d’éventuelles surveillances.

Enfin, toujours à la recherche de nouveaux marchés, elle aurait tenté de pénétrer la mairie de Menton en imposant l’un de ses membres en position d’éligibilité sur ma liste concurrente au maire sortant dans le dessein de bénéficier de l’attribution de marchés publics. Projet qui avait tourné court en raison de la défaite électorale de leur candidat.

Les présentations devant le magistrat instructeur avaient débuté ce 19 novembre.

Retour sur les premières informations  > "La prudence s’impose"

Selon une source proche de l'enquête jointe le mardi 17 novembre, "il ne s’agit pas uniquement que d’une affaire d’extorsions de fonds sur des commerçants de type tenanciers de bars, restaurateurs ou garage. Des commerces de proximité sur Menton et ses environs ainsi que des investigations sur des cercles de jeux clandestins sont aussi visés."

Quant à un possible volet politique comme évoqué dans la presse, il nous a été précisé mardi que pour l'heure, " la prudence s’impose".

Il n’était alors pas question de captation de marchés publics.

L'enquête est diligentée par la Juridiction Interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
 
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