Huit bénévoles italiens aidant des migrants refoulés à la frontière française entre Menton et Vintimille ont été sommés par les autorités italiennes de quitter la ville, ont dénoncé mercredi deux députés du parti italien de gauche SEL.
Ces huit bénévoles sont membres du réseau "No Borders", qui aide depuis plusieurs mois les migrants refoulés à la frontière française, en particulier dans un petit camp installé sans autorisation sur un espace municipal. Selon la presse, ils ont également rattaché illégalement le camp au réseau électrique
de la ville.
Ces bénévoles ont reçu l'ordre de quitter le territoire de la municipalité pour trois ans, sous prétexte (...) que leurs activités sont dangereuses pour la sécurité publique",
a déclaré à l'AFP Stefano Quaranta, qui a demandé au ministre de l'Intérieur d'intervenir pour obtenir des explications et l'annulation de la décision du préfet de police de Vintimille, jugeant la mesure disproportionnée et paradoxale, alors que ces personnes "aident concrètement et de manière désintéressée les personnes fuyant la guerre et la pauvreté au moment où Bruxelles discute de l'accueil et au lendemain de la décision adoptée à une large majorité par l'Union européenne".