L'homme au volant d'une voiture déclarée volée aurait foncé à deux reprises sur des policiers. L'un des agents aurait ouvert le feu afin de neutraliser le conducteur.
A Nice, le conducteur d’un véhicule volé a été tué par un policier sur l'avenue Henri Matisse suite à un refus d'obtempérer, ce mercredi 7 septembre entre 16 heures et 16 heures 30.
Des images sur le réseau social Twitter montrent les faits :
Selon nos sources, le véhicule au départ repéré sur la voie Mathis, aurait pris la fuite vers l'avenue Henri Matisse.
Pris en chasse par la brigade de sécurité routière, il aurait par la suite fait demi-tour avant de percuter frontalement le véhicule de la brigade policière à deux reprises.
"Il y a une double enquête. La brigade criminelle est saisie de la tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique et des faits de refus d’obtempérer et de recel de véhicule volé. Le procureur de la République de Nice a saisi l’IGPN pour le tir du policier, membre de l’équipage de la BSR" afin de "déterminer les circonstances dans lesquelles ce tir est intervenu", détaille Maud Marty, adjointe au procureur de la République de Nice
Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés l'année dernière par la police nationale, 157 cas concernent des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres de la police publiés par l'AFP.
L’un des agents aurait alors ouvert le feu afin de neutraliser le conducteur, qui sera mortellement blessé. Le passager à ses côtés a été placé en garde à vue. À cette heure, l'identité des individus n'a pas été révélée.
De son côté, Laurent Martin De Frémont, secrétaire départemental Unité SGP Police, également sur place, déclare : "On a encore une fois des individus prêts à tout pour échapper à la police. Au départ on est sur un refus d'obtempérer avec un contrôle, on se retrouve avec un individu qui n'a pas de permis de conduire. Si le policier n'avait pas fait feu, un collègue serait mort". Il précise que l'auteur du coup de feu est un policier adjoint de 23 ans, en état de choc extrême. Les deux policiers sont tous les deux à l'hôpital car légèrement blessés.
Sur son compte Twitter, le maire de Nice, Christian Estrosi a fait part de son indignation. "Soutien total aux agents de la Police nationale confrontés à un refus d’obtempérer. Face à un conducteur qui leur a foncé dessus délibérément, ils ont du faire usage de leur arme pour le neutraliser. Les refus d’obtempérer sont un délit et se multiplient. Ces dernières 24h, notre Police municipale a été confrontée à deux refus d’obtempérer particulièrement violents. Face à cette recrudescence, il faut être derrière nos policiers", écrit l'élu.