Deuxième visite à Nice pour les juges chargés de l'enquête sur l'attentat de 2016. Pour l'heure, ils ne sont pas certains de pouvoir obtenir le renvoi pour "complicité d'assassinat" devant la cour d'assises spéciale des huit mis en examen qui auraient aidé l'auteur de l'attentat, tué par la police.
Pour la deuxième fois, les quatre juges parisiens et la magistrate du parquet antiterroriste se sont déplacés à Nice.
L'auteur de l'attentat du 14 juillet 2016, avait été tué par la police après avoir fait 86 morts et 206 blessés. ► Retour sur le drame qui avait touché Nice.
Les juges antiterroristes en visite ce mardi 20 novembre, ne sont pas certains de pouvoir obtenir le renvoi pour "complicité d'assassinat" devant la cour d'assises spéciale des huit mis en examen qui auraient aidé l'auteur de l'attentat.
"Cette difficulté à prouver la complicité d'assassinat est "extrêmement préoccupant(e) pour nous, car cela voudrait dire que l'information qui est menée depuis maintenant deux ans et demi n'aboutirait pas dans des conditions qui soient acceptables pour nous", a déclaré Me Gérard Chemla, qui défend une trentaine de victimes de l'attentat.
Neuf personnes ont été mises en examen, à des titres divers, pour avoir apporté leur concours dans la commission de l'attentat, revendiqué par l'organisation État islamique. Deux d'entre elles ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire et une autre s'est donnée la mort en détention.
"Il y a une conviction qu'il y a une association de malfaiteurs, mais est-ce que la composante terroriste tient pour tous les prévenus, ça c'est beaucoup plus questionnant",
a commenté Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'Association française des victimes de terrorisme (AFVT).
Le calendrier
Les juges ont dressé un calendrier des prochains rendez-vous importants :- Les conclusions des expertises aux parties civiles seront rendues en janvier 2019.
- En mars 2019, des rapports d’experts seront attendus, notamment l’expertise du camion et les interrogatoires des personnes mises en cause.
- Réquisitions attendues pour l'été et donc un procès possible en 2020.
Une autre réunion avec les victimes d'autres régions ou de l'étranger est prévue le 28 novembre à Paris pour les victimes résidant à l'étranger ou ailleurs ne France.
- Avec AFP