Au moins 60 morts dans une attaque criminelle à Nice pendant le feu d'artifice du 14 juillet

Au moins 60 personnes sont mortes jeudi soir sur la Promenade des Anglais de Nice, fauchées par un camion qui a roulé dans la foule sur une distance de 2 km, a déclaré le parquet de Nice.

Cet "acte criminel" a fait "plusieurs dizaines, peut-être une trentaine de morts", a déclaré le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert,à BFMTV. Il y aurait "peut-être une centaine de blessés mais le bilan est encore très incertain", a-t-il ajouté.

C'était le chaos absolu

Présent sur les lieux lors du feu d'artifice, un journaliste de l'AFP a vu un camion blanc foncer à pleine vitesse dans la foule, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour. "C'était le chaos absolu" dans ces lieux situés au coeur touristique de la grande ville de la Côte d'Azur, a-t-il décrit.

Le camion "a foncé sur la foule sur une longue distance, le long de la Promenade (des Anglais), ce qui explique ce bilan extrêmement lourd", a précisé le sous-préfet : "Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu".

Moins d'une heure après les faits, la préfecture des Alpes-Maritimes a évoqué un attentat et demandé à la population de rester cloîtrée chez elle. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l'ordre et des militaires se sont déployés.

Aucune prise d'otage

Aucune prise d'otage n'a suivi l'attaque, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, infirmant de nombreuses rumeurs qui ont suivi l'attentat. A proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée, la place Masséna, en plein centre de la ville, était elle aussi complètement inaccessible jeudi peu avant minuit, selon un autre correspondant de l'AFP sur place.

François Hollande rentre d'Avignon à Paris 

Un PC sécurité a été installé dans le Palais de la Méditerranée mais il était lui aussi totalement bouclé. En déplacement à Avignon dans la soirée, le président de la République François Hollande annoncé à minuit qu'il rentrait à Paris et se rendait directement à la cellule de crise activée place Beauvau.

Ce nouvel attentat intervient dans un contexte de menace terroriste très élevée, en particulier dans les pays, comme la France, intervenant en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique. Il survient moins de deux semaines avant la fin programmée, le 26 juillet, de l'état d'urgence.

Il est a priori le plus important commis en Europe depuis les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et 32 morts le 22 mars 2016 à Bruxelles, commis par le même réseau du groupe Etat islamique, dont une quinzaine de jihadistes sont morts, la plupart en kamikazes. Une vingtaine de membres ou complices présumés sont derrière les barreaux en France et surtout en Belgique.

La France avait déjà basculé dans l'ère de la violence jihadiste les 7, 8 et 9 janvier 2015 lors des attentats contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
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