Le député UMP et président du conseil général des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a présenté lundi un plan de contrôle ciblé des allocataires du RSA, annonçant notamment la convocation systématique de certains bénéficiaires pour débusquer la fraude.
"J'ai décidé que les 2.100 personnes qui perçoivent le RSA depuis plus de 2 ans et qui ont perdu le contact avec leur référent seront désormais systématiquement convoqués pour rendre compte de leur situation. Si ces derniers n'honorent pas leur rendez-vous, leurs droits seront suspendus, puis radiés dans les délais légaux", a indiqué M. Ciotti, lors d'une conférence de presse."Frauder c'est voler et ce n'est, ni plus ni moins, que la négation même de la solidarité", a estimé l'élu, affirmant que le conseil général des Alpes-Maritimes
avait ainsi économisé 18,3 millions d'euros depuis "la mise en place en 2011 de la brigade anti-fraude".
"Une somme conséquente qui ne peut que nous encourager dans cette démarche d'équité sociale", estime l'élu.
Eric Ciotti a donc interpellé le Premier ministre, Manuel Valls, dans un courrier daté du 13 octobre, demandant enfin un accès au logiciel de gestion du RSA utilisé par la Caisse d'allocations familiales (Cafpro) pour les agents de contrôle du département.
Il déplore que ces agents "ne disposent d'aucun cadre juridique pour la conduite de contrôles sur pièces et sur site des allocataires (...) ni pour se voir communiquer les informations sur la situation financière (...) par les organismes bancaires".