Le président LR de la région Paca, Christian Estrosi, "conseille" dimanche à François Fillon d'être "beaucoup plus offensif" à l'égard de la candidate du FN, Marine Le Pen interrogé dans "Le Grand Rendez-vous" CNews-Europe 1-Les Echos.
"La seule part qui m'a été confiée de prendre dans la campagne de François Fillon, c'est celle de monter une cellule riposte contre Marine Le Pen," a dit M. Estrosi dans "Le Grand Rendez-vous" CNews-Europe 1-Les Echos."Je m'étonne que ce qui n'impressionne pas plus le débat public, c'est de voir qu'elle continue d'être créditée de 23, 24, 25%", a ajouté le président de la région, élu en partie grâce aux voix de gauche face à Marion Maréchal-Le Pen en 2015.
"Si j'ai des conseils à donner à mon candidat, s'il veut absolument se hisser à un niveau plus élevé, c'est d'être plus beaucoup offensif à l'égard de Marine Le Pen", a déclaré le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
"Si j'ai des conseils à donner à mon candidat, s'il veut absolument se hisser à un niveau plus élevé, c'est d'être plus beaucoup offensif à l'égard de Marine Le Pen", a-t-il déclaré. La "victoire de Marine Le Pen n'est pas à exclure", estime-t-il. "Le FN, moi je le subis tous les jours, je sais ce que c'est", a affirmé l'ancien maire de Nice, évoquant "la violence" du parti d'extrême droite.
Une "mise en garde"
M. Estrosi, qui soutenait Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, met aussi en garde M. Fillon contre "ceux autour de lui qui veulent absolument se montrer plus durs, plus violents, dans la surenchère, espérant attirer le regard du chef pour gagner un hochet ou un secrétariat d'Etat".
"Celui qui est le maître doit toujours faire attention aux courtisans qui sont autour", a-t-il déclaré. "Je ne veux pas que dans cette espèce de surenchère à l'extrême droite, on essaye de ressembler et pas de rassembler", a dit M. Estrosi.
Il a précisé qu'il appellerait à voter pour l'adversaire de Marine Le Pen au second tour si M. Fillon ne se qualifie pas.