Les principaux syndicats de convoyeurs de fonds de la société Brink's (CFDT, CGT, FNCR et Unsa) ont appelé les salariés à une grève "dure" pour dénoncer des propositions salariales insuffisantes, un mouvement sans impact pour l'instant pour les clients, selon la direction. Mouvement suivi à Nice.
"Nous sommes en grève. Dans un premier temps, il y a eu des débrayages et cela s'est transformé aujourd'hui en grève dure à la demande des salariés", a déclaré à l'AFP Pascal Quiroga, délégué central CFDT.Selon lui, "quatre sites sur cinq sont bloqués en Ile-de-France" et trois sites en province: Nice, Nevers et Auxerre.
La direction de l'entreprise assure que "pour l'instant, le service était assuré à 80%", que les clients étaient "tous servis" et qu'il n'y avait "pas de problème d'approvisionnement de billets".
"Quarante-huit agences fonctionnent, quatre sont à moins de 50% et dix-sept à plus de 70%", a indiqué une porte-parole.
Par ailleurs, la direction de la Brink's a tenu à préciser que les négociations annuelles obligatoires (NAO) avec les représentants du personnel étaient "finies et archi-finies". Une augmentation "de l'ensemble des rémunérations de 1,6%" avait été proposée avec "une évolution du paiement de l'indemnité repas", entraînant une augmentation "supérieure à 3% net de la rémunération d'une grande partie des convoyeurs roulants".
Les convoyeurs avaient entamé le mouvement par une grève du zèle, puis des débrayages, avant de durcir le mouvement.
"Il y a un vrai point de blocage avec la direction sur les NAO et, tant que nous ne serons pas entendus, le mouvement perdurera et s'amplifiera", a ajouté le syndicaliste qui estime le taux de grévistes à plus de 70%.
Le 21 décembre, une première grève à l'appel des syndicats FNCR (Fédération nationale des chauffeurs routiers) et Unsa (non représentatif) avait été lancée pour "une augmentation de 150 euros bruts pour tous les salariés".
Le mouvement s'était terminé le 26 décembre par une "mise entre parenthèses du conflit", en attendant les prochaines réunions de NAO prévues les 6 et 14 janvier.
La filiale française de la société américaine Brink's qui se partage le marché du transport de fonds en France avec son concurrent Loomis, emploie près de 5.600 personnes, dont 3.700 salariés à l'activité transport de fonds. (Avec AFP)